C’est une première pour la région. L’INSEE a recensé
l’ensemble des équipements et des emplois sportifs dans les
Hauts-de-France. Un outil qui doit servir à mieux aménager le territoire
sur ce terrain.
La performance est unique dans les Hauts-de-France , réussie à la
faveur d’une année d’entraînement. L’INSEE a travaillé au recensement
des emplois et des équipements sportifs dans la région. Et il fallait du
souffle :
25 000 équipements sportifs dans les Hauts-de-France, les plaçant à la 10ème place sur 13 des régions métropolitaines. Bien loin du podium.
Car si le territoire accueille 9,4 % de la population, il ne compte que 8,2 % des équipements. «
L’urbanisation est importante en matière
d’implantation d’équipements. On estime qu’à partir de 10 000 habitants,
une commune dispose des équipements principaux : terrains grands jeux,
salles multi-sports, bassins de natation, courts de tennis, centres
équestres... La géographie est également déterminante. Les régions
montagneuses ou bordées par la mer disposent, en plus des équipements
classiques, de structures spécifiques », note Patricia Antoine, qui a co-rédigé l’étude.
Sur la carte du nombre d’équipements sportifs, la métropole lilloise vire donc au rouge. En revanche,
l’ensemble
du territoire du Nord et du Pas-de-Calais demeure bien pâle quand il
s’agit de rapporter le nombre d’équipements au nombre d’habitants. La carte a d’ailleurs beaucoup plus de couleurs du côté picard.
En terme d’accessibilité, les indicateurs sont plutôt
favorables : le temps d’accès à ces structures sportives atteint en
moyenne 8,9 minutes contre 10,3 minutes en province, en moyenne.
Un jeu dynamique
En conséquence, les emplois sportifs sont moins courants en Hauts-de-France qu’en moyenne au niveau national :
14 000 salariés travaillent dans l’un des 6 400 établissements du secteur du sport dans la région pour 170 000 en France. Sur ce plan, les Hauts-de-France se hissent à la neuvième place des régions métropolitaines. «
Fin 2013, on comptait1 500 emplois salariés de plus dans le secteur par rapport à fin 2008
», souligne cependant l’INSEE.
Le profil de ces salariés est à l’image des pratiquants : plutôt jeune et masculin.
Les deux tiers de ces emplois sont occupés par des hommes, 40 % d’entre eux ont moins de 30 ans.
Et si le niveau de diplôme est en moyenne plus élevé que dans
l’ensemble de la population active occupée, ce n’est pas la garantie
d’emplois meilleurs : les contrats sont souvent courts, les temps de
travail plus faibles et les salaires moins élevés que la moyenne.
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