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vendredi 3 février 2017

Fédération de boxe: des élections sous la menace du TGI

Les élections à la Fédération française de boxe (FFB), où la liste du président sortant André Martin est seule en lice, se déroulent samedi sous la menace d'une prochaine décision du TGI de Bobigny.
Ce dernier, saisi en référé par des opposants à M. Martin qui réclament la nomination d'un administrateur provisoire à la FFB, a en effet mis vendredi son jugement en délibéré au 12 février.
Les plaignants -pour la plupart d'anciens licenciés suspendus- contestent la validité de la première élection de M. Martin, en 2013, estimant qu'il n'avait pas le droit de se présenter en raison d'une ancienne décision de justice.
M. Martin, 78 ans, a été élu en 2013 alors qu'il était sous le coup d'une interdiction de diriger toute association en raison de la lourde faillite de sa société de rénovation en bâtiments, conclue avec un passif de 1,2 million d'euros.
En mars 1999, il avait en effet été condamné par le Tribunal de Commerce de Compiègne à une "interdiction de gérer, diriger, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale et toute personne morale pour une durée de 15 ans", soit jusqu'en mars 2014, plus d'un an après son élection à la tête de la FFB, selon l'extrait du registre du commerce de son ancienne société, consulté par l'AFP.
Le président de la FFB, auréolée de six médailles lors des jeux Olympiques de Rio, ne conteste pas avoir été frappé d'interdiction de gérer une association à l'époque de son élection, mais assure avoir mandaté ses avocats "pour faire appel de cette sanction" lorsqu'elle a été prononcée. "Ce qui à (ma) connaissance avait été fait", explique-t-il dans une mise au point publiée sur le site internet de la FFB.
Interrogé par l'AFP, Me Mbayen, avocat des plaignants, a estimé que la FFB allait "tenir samedi les élections à leurs risques et périls", expliquant qu'elles seraient rendues caduques en cas de nomination par le TGI d'un administrateur.
Dans le cas contraire, a-t-il poursuivi, ses clients feront appel "et toutes les décisions d'un comité directeur élu seront sujettes à caution et combattue en justice".


(AFP)

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