La nomination de Laura Flessel au ministère des Sports est
une surprise à double titre. Tout d'abord eu égard à la personnalité de
la double championne olympique d'escrime : sans expérience ni en
politique ni au sein d'une grande organisation sportive.
Ses positions
dans les dossiers qu'elle aura à traiter ne sont pas connues. On peut
voir dans sa nomination un symbole alors que la commission d'évaluation
du Comité international olympique (CIO), qui devra juger le dossier
Paris 2024, vient à peine de quitter la France. L'autre surprise est
l'intitulé du ministère des Sports, qui retrouve le plein exercice dont
il avait bénéficié avec Valérie Fourneyron, de 2012 à 2014. Surtout,
voilà les sports considérés comme un domaine autonome, ce qui n'avait
été le cas que brièvement entre 2011 et 2012, alors qu'ils ont été
historiquement accolés aux loisirs, à la jeunesse, au temps libre, voire
à la santé, à l'éducation, à la vie associative ou encore à l'éducation
populaire. Là encore, c'est un symbole fort envoyé aux membres du CIO,
mais un point d'interrogation majeur pour une administration qui compte
un personnel précisément dédié à d'autres domaines que le sport, en
particulier la jeunesse, et dont aucun autre ministère ne semble, à
l'heure actuelle, hériter.
"Je veux que nous obtenions les Jeux, que nous portions haut les
couleurs de la France pour cette candidature, que nous luttions contre
les discriminations contre les femmes et les handicapés", a déclaré
Laura Flessel dès la passation de pouvoirs avec Patrick Kanner.
(Localtis)
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