vendredi 22 mars 2013

Le snowboard, parent pauvre de la FF ski

En France, les disciplines alternatives rament financièrement. Quelques snowboardeurs ont donc trouvé le soutien d’une structure privée pour aller, peut-être, jusqu’à Sotchi. Mathieu Crépel, snowboardeur pyrénéen, s’est remis en mode olympique. Après des JO de Vancouver, en 2010, il a décidé de remettre ça dans une nouvelle discipline, le slopestyle. Problème : personne ne s’attendait à ce que ce parcours, fait de rails métalliques et de sauts monstrueux, intègre aussi rapidement le giron olympique. "Très vite, en discutant avec la Fédération française de ski, on a fait le constat que, les budgets étant réduits, il y avait peu de chances que notre nouvelle discipline puisse être soutenue financièrement", explique Mathieu.
Alors, aidé par Luc Reversade, créateur de La Folie douce – un concept de fêtes d’altitude assez "tropéziennes", à base de musique en extérieur, de délires et de boissons à effets variables, décliné à Val-d’Isère, Méribel et Val-Thorens –, le snowboardeur, double champion du monde, a décidé de monter une équipe quasiment privée. Quatre comparses qui se financent avec leurs sponsors personnels et un coach, Jean-Michel Garcia, appointé à l’année via la générosité du nouveau mécène… La seule solution ? Probablement, car tout le monde semble y trouver son compte : la fédération d’abord, qui n’a pas à desserrer les cordons de la bourse. "Une fois le groupe institué, nous l’avons validé et ses membres seront donc sélectionnables comme les autres en fonction des résultats obtenus", se félicite ainsi Fabien Saguez, le directeur technique national. La petite bande ensuite, qui trace sa route, sans rien devoir aux institutions. "Nous n’avons rien de dissidents, au contraire, nous marchons main dans la main avec la fédé", reconnaît Crépel. Mais attention, pour le Jeux de Sotchie, ensuite, c’est une commission nationale olympique qui, sur proposition de la FFS, validera les tickets des prétendants. Et là, sans doute après de savants calculs diplomatico-sportifs et quelques soupesages de médailles potentielles, il n’est pas sûr que tous soient du voyage

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.