Fin juin, pour économiser
presque 20.000 euros par rencontre en frais de sécurité,
les dirigeants du RC Lens ont décidé de fermer toute la
tribune Trannin et la partie haute de Delacourt les soirs de match. Une
première pour les Sang et Or, habitués à
jouer devant un stade blindé de
spectateurs.Même en Ligue 2. La décision
des nouveaux dirigeants nordistes est
inédite.Mais a finalement donné des
idées aux autres. Auxerre a vite suivi le
pas et gelé 8.000 places, également par
soucis d’économie. Conséquences ?
Une baisse logique de la moyenne de
fréquentation des stades depuis le début de la
saison; 1.864.232 spectateurs cumulés sont venus
assister à une rencontre de Ligue 2 cette saison, soit
une moyenne de 6.473 par match. Le total le plus faible depuis la saison 2006-07. Le départ de Reims,
Troyes et Bastia vers la Ligue 1, la chute d’Amiens,
Metz et Boulogne vers le National, six équipes aux
moyennes de spectateurs relativement élevées, n’a pas
aidé.
Les décisions de Be In Sport, diffuseur principal du
Championnat, non plus. En début de saison, la nouvelle
chaîne qatarie décide de lancer les journées de Ligue 2 à 18h45 le vendredi. Trop tôt, forcément. "Ça a gâché le
spectacle, explique le président caennais, Jean-François
Fortin. La plupart des stades étaient vides. La télévision
est primordiale pour nous, mais il est dans l’intérêt de
tout le monde de ne pas dénigrer cette division."
Après
plusieurs mois de négociations, la chaîne cède finalement
devant la fronde générale et déplace les coups d’envoi
à 20 heures.Mais le succès attendu n’a pas lieu.
Au contraire. Pas franchement aidée par la
longue période de froid, la fréquentation
des stades a continué de baisser. De 6.534
spectateurs à 18 h 45, la moyenne est
tombée à 6.444 avec des coups d’envoi
à 20 heures… "Il y a eu une deuxième
période de réabonnement, mais la
saison était déjà bien trop avancée",
explique encore Jean-François Fortin.
Les (mauvaises) habitudes étaient déjà
prises, difficile de les changer, d’autant
que les horaires n’expliquent pas tout. La
crise économique est un facteur à prendre
en compte. "C’est même le principal, souffle
le président de Tours, Frédéric Sebag. Il est
difficile pour les familles de consacrer un gros
budget au football. Il y a une vraie baisse de ce type de
consommation. Et puis l’image du foot n’est pas encore
vraiment remontée, notamment à cause de l’équipe de
France."
(Source : France football)
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