vendredi 22 mars 2013

Ligue 2 : pourquoi les stades sont vides

Fin juin, pour économiser presque 20.000 euros par rencontre en frais de sécurité, les dirigeants du RC Lens ont décidé de fermer toute la tribune Trannin et la partie haute de Delacourt les soirs de match. Une première pour les Sang et Or, habitués à jouer devant un stade blindé de spectateurs.Même en Ligue 2. La décision des nouveaux dirigeants nordistes est inédite.Mais a finalement donné des idées aux autres. Auxerre a vite suivi le pas et gelé 8.000 places, également par soucis d’économie. Conséquences ? Une baisse logique de la moyenne de fréquentation des stades depuis le début de la saison; 1.864.232 spectateurs cumulés sont venus assister à une rencontre de Ligue 2 cette saison, soit une moyenne de 6.473 par match. Le total le plus faible depuis la saison 2006-07. Le départ de Reims, Troyes et Bastia vers la Ligue 1, la chute d’Amiens, Metz et Boulogne vers le National, six équipes aux moyennes de spectateurs relativement élevées, n’a pas aidé.

Les décisions de Be In Sport, diffuseur principal du Championnat, non plus. En début de saison, la nouvelle chaîne qatarie décide de lancer les journées de Ligue 2 à 18h45 le vendredi. Trop tôt, forcément. "Ça a gâché le spectacle, explique le président caennais, Jean-François Fortin. La plupart des stades étaient vides. La télévision est primordiale pour nous, mais il est dans l’intérêt de tout le monde de ne pas dénigrer cette division."
Après plusieurs mois de négociations, la chaîne cède finalement devant la fronde générale et déplace les coups d’envoi à 20 heures.Mais le succès attendu n’a pas lieu. Au contraire. Pas franchement aidée par la longue période de froid, la fréquentation des stades a continué de baisser. De 6.534 spectateurs à 18 h 45, la moyenne est tombée à 6.444 avec des coups d’envoi à 20 heures… "Il y a eu une deuxième période de réabonnement, mais la saison était déjà bien trop avancée", explique encore Jean-François Fortin. Les (mauvaises) habitudes étaient déjà prises, difficile de les changer, d’autant que les horaires n’expliquent pas tout. La crise économique est un facteur à prendre en compte. "C’est même le principal, souffle le président de Tours, Frédéric Sebag. Il est difficile pour les familles de consacrer un gros budget au football. Il y a une vraie baisse de ce type de consommation. Et puis l’image du foot n’est pas encore vraiment remontée, notamment à cause de l’équipe de France."

(Source : France football)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.