Menacé de rétrogradation financière, le Biarritz olympique sera au départ du Top 14 grâce aux à un nouvel effort
de son actionnaire principal, Serge Kampf, fondateur et ancien
PDG de Cap Gemini (groupe de
services informatiques de
125.000employés) dont il est toujours le vice-président du conseil
d’administration.
En1992, c’est lui
qui a initié le partenariat entre la
société et le BO à qui Cap Gemini
verse 3 millions par an. Le contrat
avec Biarritz expire au 30 juin
2014.
En milieu de semaine dernière,
la DNACG
brandissait encore la menace
d’une rétrogradation financière
pour le BO, les pertes s’élevant à
2,4 millions au terme de la saison
2012-13.Un trou conséquent dans
le budget prévisionnel s’élevant à
17,3 millions. "Ces pertes semblent
partiellement liées à la défaillance
d’un pseudo-partenaire
(non trouvé par la régie partenariat et communication) et d’au
moins une délocalisation à
Anoeta qui n’a pas eu lieu (le
derby basque le 30 septembre,
soit 400.000 euros de manque à
gagner)", a précisé Serge
Kampf, actionnaire principal
(48%) et bailleur de fonds du club
basque.
La saison dernière, Serge Kampf,
très lié à Serge Blanco le président
biarrot, avait déjà contribué à titre
personnel à renflouer les comptes du BO à hauteur de 1,5 millions. Cette fois, c’est en s’engageant à abandonner des créances
pour un montant de 2 millions
avant la date fatidique du 30 juin
qu’il a permis au club d’éviter le
pire. "J’ai fait un beau cadeau au
Biarritz Olympique", confirme-t-il. De son côté, la municipalité
s’est engagée à verser une subvention de 300.000 euros en septembre.
Serge Blanco est peu loquace
sur ces difficultés financières. "Il y
avait des choses à clarifier, à justifier, se contente-t-il de dire.
Maintenant, c’est fait." Le président du BO ne nie pas que les
temps sont difficiles. "On a des
problèmes, oui, mais comme
beaucoup d’autres clubs, insiste-t-il. Une dizaine ont dû apporter
des garanties à la DNACG." Paris,
Toulouse, Perpignan et Agen, notamment, ont également été
sous surveillance financière. Le
vice-président de la FFR veut
donc tirer la sonnette d’alarme.
"Le monde est en crise et les
budgets du rugby français augmentent
à vitesse grand V. Nous
vivons dans une zone de danger.
Aucun club n’est tranquille en vérité
car le rugby vit au dessus de
ses moyens."
A l’écouter, ce ne serait pas le
cas du BO : "Notre masse salariale
n’a pas augmenté depuis
quatre saisons. Biarritz n’a pas
envie d’aller dans la démesure.
Notre budget n’augmentera pas.
C’est dur d’aller chercher des partenaires." Et le BO, plus au mieux
sportivement (seulement 9e du
dernier Top 14), ne pourra pas
toujours compter sur Kampf.
(Source : L'Equipe)
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