lundi 1 juillet 2013

Biarritz olympique, menacé de rétrogadation, sauvé par son mécène... et par la mairie

Menacé de rétrogradation financière, le Biarritz olympique sera au départ du Top 14 grâce aux à un nouvel effort de son actionnaire principal, Serge Kampf, fondateur et ancien PDG de Cap Gemini (groupe de services informatiques de 125.000employés) dont il est toujours le vice-président du conseil d’administration.
En1992, c’est lui qui a initié le partenariat entre la société et le BO à qui Cap Gemini verse 3 millions par an. Le contrat avec Biarritz expire au 30 juin 2014. En milieu de semaine dernière, la DNACG brandissait encore la menace d’une rétrogradation financière pour le BO, les pertes s’élevant à 2,4 millions au terme de la saison 2012-13.Un trou conséquent dans le budget prévisionnel s’élevant à 17,3 millions. "Ces pertes semblent partiellement liées à la défaillance d’un pseudo-partenaire (non trouvé par la régie partenariat et communication) et d’au moins une délocalisation à Anoeta qui n’a pas eu lieu (le derby basque le 30 septembre, soit 400.000 euros de manque à gagner)", a précisé Serge Kampf, actionnaire principal (48%) et bailleur de fonds du club basque.
La saison dernière, Serge Kampf, très lié à Serge Blanco le président biarrot, avait déjà contribué à titre personnel à renflouer les comptes du BO à hauteur de 1,5 millions. Cette fois, c’est en s’engageant à abandonner des créances pour un montant de 2 millions avant la date fatidique du 30 juin qu’il a permis au club d’éviter le pire. "J’ai fait un beau cadeau au Biarritz Olympique", confirme-t-il. De son côté, la municipalité s’est engagée à verser une subvention de 300.000 euros en septembre. Serge Blanco est peu loquace sur ces difficultés financières. "Il y avait des choses à clarifier, à justifier, se contente-t-il de dire. Maintenant, c’est fait." Le président du BO ne nie pas que les temps sont difficiles. "On a des problèmes, oui, mais comme beaucoup d’autres clubs, insiste-t-il. Une dizaine ont dû apporter des garanties à la DNACG." Paris, Toulouse, Perpignan et Agen, notamment, ont également été sous surveillance financière. Le vice-président de la FFR veut donc tirer la sonnette d’alarme. "Le monde est en crise et les budgets du rugby français augmentent à vitesse grand V. Nous vivons dans une zone de danger. Aucun club n’est tranquille en vérité car le rugby vit au dessus de ses moyens." A l’écouter, ce ne serait pas le cas du BO : "Notre masse salariale n’a pas augmenté depuis quatre saisons. Biarritz n’a pas envie d’aller dans la démesure. Notre budget n’augmentera pas. C’est dur d’aller chercher des partenaires." Et le BO, plus au mieux sportivement (seulement 9e du dernier Top 14), ne pourra pas toujours compter sur Kampf.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.