La LFP étudie la possibilité d’avoir deux clubs demoins
au sein de l’élite, comme c’était le cas entre 1997 et 2002.
Dix ans, presque jour pour jour,
après avoir tenté, en vain, de resserrer le nombre de pensionnaires de L1, Frédéric Thiriez est revenu à la charge, mercredi 3 juillet. "En 2004
(en fait, en 2003), j’avais proposé
un retour à dix-huit clubs en L1, a
rappelé le président de la LFP, à
l’issue de l’assemblée générale
de l’institution. Je n’avais pas été
suivi, de peu (26 clubs sur 35
s’étaient tout de même prononcés contre). Avec la crise et la
baisse des droits télé, nous ne
pouvons plus évacuer le problème. La France a-t-elle les
moyens d’avoir vingt clubs en
L1 ? Ma réponse est non. Mais ma
réponse n’a aucun intérêt. Il faut
que les clubs soient d’accord. Ils
devront se prononcer avant la fin
de l’année pour une éventuelle
entrée en application, au mieux
pour la saison 2015-2016."
En attendant, Thiriez se doute bien que
l’affaire ne va pas être simple.
"Cela va évidemment susciter
des craintes, des peurs. Au bout
du compte, c’est la démocratie qui
décidera. Il n’y a pas qu’un intérêt
financier, mais aussi de calendrier, estime-t-il. On gagnerait
quatre journées, ce n’est quand
même pas rien ! Les Allemands
jouent à dix-huit en L1 et ils viennent de prendre la décision de
descendre à seize clubs en L2."
Quand on lui rappelle qu’ils sont
les seuls, dans les grands championnats, à avoir choisi cette option, Thiriez dégaine ses chiffres :
"Les Anglais réalisent 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires,
les Espagnols et les Italiens sont à
1,7 milliard d’euros chacun. Nous,
on est à 1,3 milliard d’euros et la
tendance est à la baisse…"
Dans son combat, Thiriez peut
compter, sans surprise, sur le
soutien de Jean-Michel Aulas. Le
président de l’OL rappelle en effet
que "bien avant la crise", il était
"partisan d’une L1 à dix-huit
clubs".
Plus étonnant, Jacques Rousselot, le président de Nancy, descendu en L2, est sur la même ligne : "J’ai toujours privilégié
l’intérêt général à l’intérêt particulier. Je suis donc toujours favorable à une élite à dix-huit clubs.
Car, avec la crise que l’on subit, il
va bien falloir trouver des solutions." Même s’il est conscient
que son courant n’est pas majoritaire. "Chacun préserve son petit
pré carré. Les trois ou quatre grosses cylindrées seront pour. Il y en
aura deux ou trois, comme moi, à
militer en faveur d’un changement. Pour le reste…"
(Source : L'Equipe)
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