jeudi 4 juillet 2013

Ligue 1 : vers un retour à 18 clubs ?

La LFP étudie la possibilité d’avoir deux clubs demoins au sein de l’élite, comme c’était le cas entre 1997 et 2002.

Dix ans, presque jour pour jour, après avoir tenté, en vain, de resserrer le nombre de pensionnaires de L1, Frédéric Thiriez est revenu à la charge, mercredi 3 juillet. "En 2004 (en fait, en 2003), j’avais proposé un retour à dix-huit clubs en L1, a rappelé le président de la LFP, à l’issue de l’assemblée générale de l’institution. Je n’avais pas été suivi, de peu (26 clubs sur 35 s’étaient tout de même prononcés contre). Avec la crise et la baisse des droits télé, nous ne pouvons plus évacuer le problème. La France a-t-elle les moyens d’avoir vingt clubs en L1 ? Ma réponse est non. Mais ma réponse n’a aucun intérêt. Il faut que les clubs soient d’accord. Ils devront se prononcer avant la fin de l’année pour une éventuelle entrée en application, au mieux pour la saison 2015-2016."
En attendant, Thiriez se doute bien que l’affaire ne va pas être simple. "Cela va évidemment susciter des craintes, des peurs. Au bout du compte, c’est la démocratie qui décidera. Il n’y a pas qu’un intérêt financier, mais aussi de calendrier, estime-t-il. On gagnerait quatre journées, ce n’est quand même pas rien ! Les Allemands jouent à dix-huit en L1 et ils viennent de prendre la décision de descendre à seize clubs en L2." Quand on lui rappelle qu’ils sont les seuls, dans les grands championnats, à avoir choisi cette option, Thiriez dégaine ses chiffres : "Les Anglais réalisent 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les Espagnols et les Italiens sont à 1,7 milliard d’euros chacun. Nous, on est à 1,3 milliard d’euros et la tendance est à la baisse…" Dans son combat, Thiriez peut compter, sans surprise, sur le soutien de Jean-Michel Aulas. Le président de l’OL rappelle en effet que "bien avant la crise", il était "partisan d’une L1 à dix-huit clubs". Plus étonnant, Jacques Rousselot, le président de Nancy, descendu en L2, est sur la même ligne : "J’ai toujours privilégié l’intérêt général à l’intérêt particulier. Je suis donc toujours favorable à une élite à dix-huit clubs. Car, avec la crise que l’on subit, il va bien falloir trouver des solutions." Même s’il est conscient que son courant n’est pas majoritaire. "Chacun préserve son petit pré carré. Les trois ou quatre grosses cylindrées seront pour. Il y en aura deux ou trois, comme moi, à militer en faveur d’un changement. Pour le reste…"

(Source : L'Equipe

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.