L'Allianz Riviera sera inauguré à guichets
fermés dimanche par l'OGC Nice contre Valenciennes, pour la 6e journée
de Ligue 1. Carte de visite du tout nouveau stade de la capitale
azuréenne, futur hôte de l'Euro 2016.
Le stade offre 35.624 places dans sa configuration de base.
L'infrastructure très «verte» dans sa conception fermera la marche du
Top 6 des enceintes de L1 jusqu'à la livraison de celle de Bordeaux en
2015.
Nice annonce déjà 12.000 abonnés à l'Allianz Riviera alors que le
club a réuni 10.246 spectateurs de moyenne la saison passée, sa
meilleure sur le plan sportif (4e de L1) depuis 37 ans.
Pierre angulaire du projet d'intérêt national écoquartier qui
s'étendra sur 10.000 hectares à l'entrée ouest de la ville, il devrait
dans le futur voisiner avec centre commercial, bureaux, logements... En
attendant l'arrivée du tramway (après 2016), un renforcement des
transports collectifs et la mise en place de navettes à partir des
parkings périphériques permettront l'acheminement des spectateurs.
Le stade est financé via un partenariat privé-public (PPP), procédure
très en vogue depuis 2008 et utilisée pour la plupart des nouvelles
enceintes de l'Euro. Mais cette procédure est souvent épinglée pour son
coût final. En l'occurrence le projet Vinci-Wilmotte a passé contrat
avec la ville, par le biais de la société Nice Eco Stadium (NES), pour
financer, construire et gérer pendant 27 ans l'Allianz Riviera,
moyennant une redevance annuelle de la collectivité.
L'Allianz Riviera représente un coût global de 243,5 millions d'euros
pour NES, dont 69 millions de subventions des collectivités publiques.
La ville de Nice paiera une redevance annuelle de 6,8 millions d'euros,
une fois déduits le «loyer» du club (4 millions d'euros en L1, 3
millions d'euros en L2), sa part sur recettes et le «naming» de
l'assureur allemand Allianz. Une éventuelle relégation sportive serait
supportée par la commune.
Cela s'appelle l'aléa sportif, qui a par exemple transformé le
cauchemar sportif du Mans (relégué en CFA) en catastrophe industrielle
pour la MMArena et la ville.
Outre les événements sportifs, un premier séminaire d'entreprises s'y
est déjà déroulé. D'autres suivront, ainsi que des salons, des
concerts... Toulon, champion d'Europe de rugby, a déjà retenu trois
dates par an jusqu'en 2016 «pour le juste prix de location», selon son
président Mourad Boudjellal. Le musée national du sport y sera inauguré
en décembre.
Le club niçois ne sera qu'un locataire le temps des
entraînements et des matchs, à lui de rendre les lieux en l'état
initial. Toutes les dégradations seront désormais à sa charge. De même,
450 stadiers seront en fonction dimanche contre 200 pour un match dit «à
risques» au Ray, et l'inflation sera identique du côté des hôtesses.
«Les charges vont exploser de 1 million d'euros à 5,5 millions d'euros,
estime Jean-Pierre Rivère, le président niçois, un peu dans le flou à
l'heure du déménagement mais fou de joie de voir l'OGCN entrer enfin
dans le 3e millénaire avec »ce formidable nouvel outil de travail".
(AFP)
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