samedi 21 septembre 2013

A la découverte de l'Allianz Riviera de Nice

L'Allianz Riviera sera inauguré à guichets fermés dimanche par l'OGC Nice contre Valenciennes, pour la 6e journée de Ligue 1. Carte de visite du tout nouveau stade de la capitale azuréenne, futur hôte de l'Euro 2016.

Le stade offre 35.624 places dans sa configuration de base. L'infrastructure très «verte» dans sa conception fermera la marche du Top 6 des enceintes de L1 jusqu'à la livraison de celle de Bordeaux en 2015. 
Nice annonce déjà 12.000 abonnés à l'Allianz Riviera alors que le club a réuni 10.246 spectateurs de moyenne la saison passée, sa meilleure sur le plan sportif (4e de L1) depuis 37 ans.
Pierre angulaire du projet d'intérêt national écoquartier qui s'étendra sur 10.000 hectares à l'entrée ouest de la ville, il devrait dans le futur voisiner avec centre commercial, bureaux, logements... En attendant l'arrivée du tramway (après 2016), un renforcement des transports collectifs et la mise en place de navettes à partir des parkings périphériques permettront l'acheminement des spectateurs.
Le stade est financé via un partenariat privé-public (PPP), procédure très en vogue depuis 2008 et utilisée pour la plupart des nouvelles enceintes de l'Euro. Mais cette procédure est souvent épinglée pour son coût final. En l'occurrence le projet Vinci-Wilmotte a passé contrat avec la ville, par le biais de la société Nice Eco Stadium (NES), pour financer, construire et gérer pendant 27 ans l'Allianz Riviera, moyennant une redevance annuelle de la collectivité.
L'Allianz Riviera représente un coût global de 243,5 millions d'euros pour NES, dont 69 millions de subventions des collectivités publiques. La ville de Nice paiera une redevance annuelle de 6,8 millions d'euros, une fois déduits le «loyer» du club (4 millions d'euros en L1, 3 millions d'euros en L2), sa part sur recettes et le «naming» de l'assureur allemand Allianz. Une éventuelle relégation sportive serait supportée par la commune. Cela s'appelle l'aléa sportif, qui a par exemple transformé le cauchemar sportif du Mans (relégué en CFA) en catastrophe industrielle pour la MMArena et la ville.

Outre les événements sportifs, un premier séminaire d'entreprises s'y est déjà déroulé. D'autres suivront, ainsi que des salons, des concerts... Toulon, champion d'Europe de rugby, a déjà retenu trois dates par an jusqu'en 2016 «pour le juste prix de location», selon son président Mourad Boudjellal. Le musée national du sport y sera inauguré en décembre. 
Le club niçois ne sera qu'un locataire le temps des entraînements et des matchs, à lui de rendre les lieux en l'état initial. Toutes les dégradations seront désormais à sa charge. De même, 450 stadiers seront en fonction dimanche contre 200 pour un match dit «à risques» au Ray, et l'inflation sera identique du côté des hôtesses. «Les charges vont exploser de 1 million d'euros à 5,5 millions d'euros, estime Jean-Pierre Rivère, le président niçois, un peu dans le flou à l'heure du déménagement mais fou de joie de voir l'OGCN entrer enfin dans le 3e millénaire avec »ce formidable nouvel outil de travail".

(AFP)


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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.