DEUX JOURS de réunion à se
torturer les méninges pour
annoncer une réforme copiée
sur le modèle de la Rugby
Champions Cup. «Des avancées
ont été réalisées concernant
un certain nombre de
questions relatives à l'avenir
des compétitions européennes de
rugby. La réunion s'est
terminée par un consensus
entre les parties présentes sur
deux principes fondamentaux
qui sont le format des
tournois et la distribution des
revenus, et il a été également
convenu de se réunir à nouveau
très prochainement »,
annonce fièrement un communiqué.
L’ERC, l’organisateur
de la Coupe d’Europe, et
les représentants des six Fédérations
(anglaise, française,
irlandaise, italienne, écossaise
et galloise) ont en fait repris
les mêmes idées, avec une
compétition à vingt clubs. Sur
la distribution des revenus, la
RCC proposait de les diviser en
trois, chaque Ligue (anglaise,
française et celte) obtenant un
tiers ? Là encore l’ERC s’aligne.
Seules nouveautés, la vingtième place qualificative
serait
attribuée grâce à un match de
barrages entre les septièmes
du Championnat d’Angleterre
et du Top 14. Et puis cette idée
d’une troisième compétition
européenne pour trouver les
deux dernières équipes qualifiées
pour le tournoi secondaire,
l’équivalent du Challenge
européen actuel, et qui
comprend lui aussi 20 clubs
(avec les 18 équipes restantes
des Championnats anglais,
français et Ligue celte).
Mais il
n’est pas question des droits
TV, qui sont la clé du problème
parce que la Ligue anglaise
s’est engagée avec British Telecom pour quatre ans
et que
la Ligue française a choisi de
suivre les Anglais. Ni de la
gouvernance, les organisateurs de
la Rugby Champions
Cup ne voulant plus avoir à
faire avec l’ERC. Au final, l’instance européenne a certes entrouvert la porte, mais
n’est-ce pas trop tard ?
D’autant qu’elle ne cède pas
de terrain sur les vraies questions qui
fâchent.
La prochaine
réunion, prévue le 1er novembre,
devrait être décisive. Mais
on voit mal comment l’ERC
pourrait sauver sa Coupe
d’Europe.
(L'Equipe)
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