vendredi 25 octobre 2013

Il était une fois la révolution ou le football selon Aurelio de Laurentiis (président de Naples)

"Dans les Championnats à vingt équipes, nous sommes trop. On expose nos joueurs à trop de matches avec, en plus, les rendez- vous internationaux. Si on ajoute la C 1 ou laC3, qui ne sert à rien à part dépenser de l’argent et de l’énergie, et les Coupes nationales… alors, j’ai envie de réduire le Championnat à seize équipes et de faire une grande Coupe d’Europe qui regrouperait les cinq plus grands clubs des cinq meilleurs Championnats européens.
"Une semaine serait consacrée au Championnat national, l’autre au Championnat européen avec des équipes comme Manchester United, le Real adrid, le PSG, le Bayern, le Milan AC… Ce serait la folie, la fin du monde ! Cette compétition pourrait générer 5 milliards d’euros, une révolution. Tous les clubs auraient alors le devoir de conclure leurs bilans en positif.
"J’insiste particulièrement pour une nouvelle Couped’Europe. Si l’UEFA s’obstine à ne pas écouter de telles propositions, il faudra alors créer une Ligue parallèle. Mais j’espère que Michel Platini, avec sa culture et son intelligence, va continuer à la tête de l’UEFA et s’ouvrir au dialogue. Car il faut être concret : on doit trouver l’argent du football. Tout le monde semble content de gagner 40 M€ par saison avec la Ligue des champions. Moi, je ne lesuis pas : je veux en gagner 150, 200 M€ même. La FIFA doit également ouvrir des discussions intelligentes avec nous sur les matches internationaux car ils sont assis sur nos ressources financières. Je prends l’exemple d’(Edinson) Cavani. Le PSG a payé le prix fort (64 M€ l’été dernier, record en L1) pour le joueur, mais plusieurs fois par saison il va en sélection pour des compétitions FIFA avec les risques que cela comporte. Alors aujourd’hui, si la FIFA veut que Cavani continue de jouer ses compétitions, elle doit payer 1M€ par match disputé avec l’Uruguay. C’est ce genre de mesures que je vise à obtenir. Sepp Blatter est quelqu’un de très fourbe. Mais sa fourberie s’appuie sur nos efforts, sur notre argent ! On peut parler de révolution quand on vise à changer des chosesqui ne sont pas justes, et elles ne le sont pas.
"Le système actuel des transferts n’est pas correct. Il faut absolument que l’on se réunisse autour d’une table avec les syndicats de joueurs. Aujourd’hui, un agent discute avec un club pour faire signer un contrat de cinq ans à son joueur et deux ou trois ans après, il veut le remettre sur le marché. Surtout s’il n’a pas beaucoup de joueurs dans son portefeuille. Il veut toucher, une nouvelle fois, le jackpot. Si tu t’y opposes, il commence à siffler dans l’oreille du joueur qui se met à jouer moins bien. Il faudrait donc changer le type de contrats, avec la signature par le joueur d’avenants dans lesquels il accepte d’être transféré dans des clubs figurant sur une liste établie dans des conditions salariales similaires. On ne transférerait alors plus les joueurs, mais les contrats."

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.