En difficulté, le club doit répondre aux questions des partenaires économiques,
sous l’oeil inquiet des politiques.
CEUX qui n’ont pas été invités à
l’inauguration de l’Espace FCL,
étrenné par l’effectif professionnel
le 30 septembre, ne doivent pas se
vexer. Le centre d’entraînement
de Lorient n’a pas été encore inauguré,
et c’est un symptôme du
malaise qui règne autour du club
comme en son sein.
Lec onflit entre
le président Loïc Féry et l’entraîneur
Christian Gourcuff, qui a
éclaté après le transfert de Mario
Lemina à Marseille, le 2 septembre,
dans les dernières heures du
mercato, est une affaire qui touche
les partenaires économiques du
FCL, dix-huitième de L 1.
L’avenir
du technicien emblématique
(58 ans), en fin de contrat en juin,
est pour certains une question très
sensible. Vendredi dernier, Jean-
Guy Le Floch avait été clair : «Si
Christian n’est plus là, on envisagera
notre retrait. » Le président
d’Armor-Lux s’est depuis entretenu avec
Féry, et il a plutôt apprécié
ce qu’il a entendu : «C’est un
garçon bien, il a pris conscience
que tout le monde devait se serrer
les coudes autour de Christian
pour réagir.»
Mais son discours
reste le même. «C’est un message
affectif lié à Christian, qui est le pilier,
l’âme du FCL. Le club sans lui,
c’est pour nous inimaginable. On
a un réflexe de Breton : le FCL, c’est
Christian, assène Le Floch. Sa valeur immatérielle est
incommensurable.
»
L’engagement d’Armor-Lux
auprès du FCL est plus quantifiable.
La firme apporte près de
500 000 € au club tous les ans et
elle sait qu’elle n’incarne pas un
moyen de pression très puissant.
Partagée par des petits sponsors,
sa position n’est en outre pas suivie
par d’autres partenaires
comme B&B,qui compose avec La
Trinitaine et Armor-Lux le trio de
soutiens majeurs. «Je peux comprendre
les décisions de LoïcFéry
et Christian Gourcuff, confie Georges Sampeur,
président du directoire du groupe B&
B Hôtels. Je n’ai
pas de raison de croire que les valeurs
qui nous ont fait devenir
partenaire sont remises en question.
Ce n’est pas lié à Christian. On
ne reverrait la valeur de notre investissement
(environ 400 000 €
par an) qu’en cas de descente. »
Directeur commercial du FCL,
Fabrice Devillers est serein : «Il y a
eu des interrogations chez les partenaires mais
ce n’est plus le cas.»
Contacté hier, Féry continue de
prôner l’apaisement et veutcesser
d’être opposé à Gourcuff. Mais il
doit aussi faire face à une défiance
politique. Après avoir subventionné
à hauteur de 1 million
d’euros l’espace FCL, les collectivités
locales s’interrogent sur le
montage financier mis en place
par le président du club et déplorent
l’opacité de ses actions.Après
s’être déjà opposées à lui à propos
de l’agrandissement du stade, elles
constituent un autre terrain
compliqué, même si c’est bien en
L1que la situation est la plus épineuse.
(L'Equipe)
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