Quelque 750 manifestants anti-corrida, selon la police, qui tentaient
d'empêcher les spectateurs de rejoindre les arènes de Rodhilan (Gard)
pour une corrida, ont été repoussés dimanche après-midi par les forces
de l'ordre, a constaté un photographe de l'AFP.
A l'appel du
Comité radicalement anti-corrida (Crac), d'Animaux en Péril et de la
Fondation Brigitte Bardot, les défenseurs des animaux s'étaient massés
en début d'après-midi près de barrières que la municipalité
avait fait placer pour leur interdire un périmètre de 400 m autour de
l'enceinte, quand CRS et gendarmes mobiles les ont fait reculer en
dehors du village.
Dans la matinée, la piste des arènes avait dû être nettoyée car du verre pilé avait été répandu sur le sable.
En
octobre 2011, ce village proche de Nîmes avait été le théâtre
d'affrontements violents entre aficionados et anti-corrida, lorsqu'une
soixantaine de manifestants avaient envahi la piste en pleine corrida.
Le
président du Crac, Jean-Pierre Garrigues, a dénoncé dans un communiqué
"le trouble à l'ordre public" causé, selon lui, par ce spectacle. Il a
estimé que cette nouvelle édition de la manifestation gardoise était "la
provocation de trop de la part des barbares des arènes".
L'Observatoire
national des cultures taurines, qui défend la culture de la corrida, a
dénoncé dimanche soir dans un communiqué des "voies de fait sur
plusieurs personnes" dont l'avocat de l'association Emmanuel Durand
"physiquement agressé", ainsi que "des actes de vandalisme contre des
véhicules d'aficionados".
L'ONCT, qui assure qu'il avait mis en
garde le préfet du Gard contre le risque de trouble à Rodilhan, a dit
attendre des "sanctions exemplaires". Il s'est inquiété du risque de
voir "le parvis des arènes se transformer en champ de bataille", car les
aficionados "dont la patience exemplaire a été jusqu'ici", ne sont
"plus disposés à se faire agresser impunément".
Selon la police, un manifestant a été interpellé.
(AFP)
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