La Ligue de football professionnel et les syndicats des clubs
professionnels (UCPF) et des acteurs du football (UAF) ont fait part de
leur «stupéfaction» lundi face aux propos de la ministre des Sports
Valérie Fourneyron à propos de la taxe sur les hauts revenus.
«Dans l'interview parue ce jour dans Le Figaro, Madame la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, conteste l'estimation des conséquences financières de la taxe sur les hauts revenus faite par le football professionnel français. La LFP, l'UCPF et l'UAF ne peuvent qu'exprimer leur stupéfaction devant cette mise en doute du sérieux de leur évaluation», écrivent les trois instances dans un communiqué commun.
«Le chiffre de 44 millions d'euros, avancé par la LFP, résulte de
l'analyse des budgets 2012-2013 connus de la DNCG, des contrats de
joueurs homologués par la LFP et d'une lecture attentive du dispositif
fiscal», ajoutent-ils.
Dans son interview accordée au Figaro, Mme Fourneyron estimait pour sa part que «l'impact de cette nouvelle mouture serait
(...) bien inférieur aux chiffres avancés par Frédéric Thiriez», le
président de la LFP.
«La LFP, l'UCPF et l'UAF ne peuvent malheureusement que contredire la
ministre des Sports et confirmer que, dans l'état actuel des textes, le
produit de la taxe s'élèverait bien à environ 44 millions d'euros,
montant insupportable pour l'équilibre financier des clubs français dont
certains n'ont tout bonnement pas les moyens de l'acquitter», écrivent
encore les auteurs du communiqué.
«La LFP, l'UCPF et l'UAF s'étonnent aussi que la ministre justifie cette
nouvelle taxe alors même qu'elle s'inquiète, dans cette interview, de
la situation +extrêmement fragile+ du football français. Quel paradoxe
!», concluent-ils.
Le projet de loi de finances 2014 prévoit de taxer les entreprises
lorsqu'elles versent des salaires de plus d'un million d'euros: il
s'agit de la fameuse «taxe à 75%». Son montant sera plafonné à 5% du
chiffre d'affaires de l'entreprise. La mesure doit s'appliquer pendant
deux ans, c'est-à-dire sur les revenus de 2013 et 2014.
Interrogé jeudi par l'AFP, Frédéric Thiriez avait annoncé son intention
de continuer «à se battre» contre une mesure selon lui «injuste».
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire