Le ministre chilien des Sports Gabriel Ruiz-Tagle Correa a rejeté
lundi à Calama (nord) les propos d'archéologues chiliens dénonçant les
dégâts qu'occasionnerait le passage du Dakar-2014 sur des sites
fragiles.
"Ces accusations datent de 2011 et il n'a pas été prouvé
que (les dégradations auxquelles les archéologues font allusion) ont
été provoquées par le Dakar", arrivé lundi sur le sol chilien pour la 6e
année consécutive, a affirmé M. Ruiz-Tagle dans une interview à l'AFP.
Plusieurs
administrations "ont travaillé avec les organisateurs (ASO/Amaury Sport
Organisation) pour préparer le parcours (cette année) et défini les
endroits où le rallye ne peut se rendre", a-t-il souligné.
"Plus
important, a poursuivi le ministre, ces accusations ont été présentées à
la justice et la Cour Suprême chilienne les a rejetées vendredi
dernier".
"Nous sommes convaincus que nous faisons, avec les
organisateurs, les meilleurs efforts pour faire du Dakar un événement
+eco-friendly+", a encore déclaré M. Ruiz-Tagle. Nous avons beaucoup
appris et appliquons un contrôle très, très strict de l'environnement".
Selon lui, le passage du Dakar a d'ailleurs permis de repérer et de "lister des sites archéologiques importants".
Selon
le ministre chilien des Sports, le Dakar "génère un intérêt de plus en
plus important au Chili". Sur les plans sportif et économique (avec "45
millions de dollars de recettes pour l'ensemble des régions traversées
par la course"), mais aussi pour l'exposition internationale qu'il donne
à ce pays.
"C'est très important, a-t-il dit. Le Dakar touche de
nombreux pays et notre pays est montré dans le monde entier. C'est très
important pour l'avenir".
"Plus de deux cents sites ont été abîmés
par ce rallye automobile, et ce n'est pas nous qui le disons, mais des
documents officiels de l'État chilien", avait indiqué le collège des
archéologues chiliens dans un communiqué publié dimanche.
Cette
institution et des mouvements écologistes dénoncent le passage des
motos, camions, autos et quads du Dakar, qui provoque selon eux
d'irréparables dégâts aux géoglyphes antiques (grands dessins
symboliques à même le sol) et à des parties du chemin de l'Inca, dans le
nord du Chili, y compris dans le désert d'Atacama.
La course a débuté le 5 janvier à Rosario (Argentine) et s'achèvera le 18 à Valparaiso (Chili).
(AFP)
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