lundi 20 janvier 2014

Le quidditch espère être reconnu comme une fédération par le ministère des Sports

Discipline imaginaire de la saga «Harry Potter», ce sport étrange compte des pratiquants dans de nombreux pays,y compris en France.

AVEC L’INCROYABLE succès de Harry Potter (plus de 450 millions de livres vendus dans le monde), J.K. Rowling n’a pas seulement légué une oeuvre hors norme au patrimoine littéraire et cinématographique (huit films ont été tirés des sept tomes de la saga). Elle a aussi apporté son écot à la foisonnante variété des disciplines sportives.
Un fan américain de la série, Alexander Manshel, a en effet eu l’idée en 2005 de codifier les règles du quidditch, un sport imaginaire pratiqué par le héros, Harry Potter, sur des balais volants, et d’organiser un tournoi dans son collège de Middlebury dans le Vermont.
Désormais, près de trois cents équipes dans le monde sont affiliées (contre un chèque de 150 dollars) à l’International Quidditch Association (IQA). Avec cinq équipes officielles affiliées à l’IQA, la France n’a pas échappé à la mode et peut même se vanter de compter dans ses rangs le champion d’Europe en titre, le Paris Phénix. «Il y a une ambiance mixte (une équipe de quidditch doit comporter au moins deux filles), un côté très chaleureux, quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs. Généralement les plus sportifs ne sont pas forcément fans d’Harry Potter, mais ils viennent parce qu’ils peuvent mettre en pratique des choses qu’ils ont vues dans d’autres sports, qu’ils trouvent une vision du jeu plus complexe et des contacts physiques », explique Amélie, la trésorière de l’équipe.
Pratiqué par équipe de sept, le quidditch a été conçu comme un mélange de handball et de football américain. Avec des règles un peu étranges. Pour faire simple, le but du jeu est de se passer une balle de volley dégonflée pour l’envoyer dans un des trois cerceaux de l’équipe adverse. Ce « but » est protégé par un gardien et des « batteurs » qui essaient de vous éliminer momentanément en vous jetant une balle dessus... Le tout se déroule en courant avec un manche à balai entre les jambes. « C’est un sport en pleine expansion », assure Ingrid Vézy, la présidente de l’association française de quidditch, qui espère pouvoir être reconnue à terme comme une fédération par le ministère, ou bien pouvoir s’affilier à une fédération existante. Pour l’instant la présence du balai, considéré comme dangereux, semble être un obstacle administratif. Mais ça n’empêchera pas les équipes françaises de participer au prochain Championnat d’Europe de quidditch, les 1er et 2 février à Bruxelles.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.