L'aviation civile brésilienne a autorisé jeudi la création de 1.973
vols commerciaux supplémentaires pendant le Mondial-2014 qui seront
assurés par des compagnies domestiques.
Cette mesure vise à
répondre à une demande particulièrement élevée au Brésil, où 600.000
supporteurs étrangers et quelque 3 millions de Brésiliens devraient se
déplacer à travers ce gigantesque pays de 200 millions d'habitants.
Les compagnies brésiliennes auxquelles ces vols seront attribués pourront opérer dans 25 aéroports des Etats des 12 villes hôtes du Mondial, qui se disputera du 12 juin au 13 juillet prochain, a
expliqué l'Agence nationale de l'aviation civile (Anac).
Ces vols
supplémentaires seront programmés entre le 6 juin et le 20 juillet,
soit une semaine avant et après la compétition. Ils seront mis en vente
dès vendredi.
Le président de l'Anac, Marcelo Guaranys, a assuré
qu'une étude préalable à cette autorisation avait évalué qu'elle était
en adéquation avec la capacité des aéroports, des compagnies et du
contrôle aérien.
"Nous garantissons que ces vols sont adaptés à la capacité des aéroports", a-t-il déclaré.
Parmi
les cinq liaisons les plus demandées et approuvées par l'Anac figurent
Galeo (Rio de Janeiro)-Ezeiza (Argentine), Brasilia-Guarulhos (Sao
Paulo), Santos Dumont (Rio)-Viracopos (Sao Paulo) et Galeao - Aeroparque
(Buesnos Aires, Argentine).
Ces vols supplémentaires prévoient
notamment 20.000 sièges supplémentaires pour le match d'ouverture à Sao
Paulo, 15.500 sièges et 25.000 sièges de plus pour la finale à Rio.
Concernant
l'envolée des prix des billets, l'Anac a indiqué qu'elle "assurera un
suivi tous les quinze jours et que les organismes de défense des
consommateurs, tout comme le régulateur anti-monopole pourront agir si
sont vérifiés des abus".
Le marché aérien brésilien est contrôlé
par une poignée de compagnies, Gol, Tam, Avianca et Azul, dont les
tarifs ont explosé pour la période du Mondial.
Les deux plus
petites, Azul et Avianca, ont promis ces derniers jours de ne pas
dépasser un plafond de prix, respectivement de 330 et 359 euros pour un
aller-simple sur un vol intérieur.
Sur le front du logement, où
les prix des hôtels flambent également, la branche de Rio de Janeiro de
l'Association brésilienne des hôteliers s'est de son côté engagée jeudi à
ce que le prix des chambres pendant le Mondial n'excède pas les tarifs
pratiqués habituellement pendant les deux périodes les plus chères de
l'année: le réveillon du Nouvel An et le Carnaval.
Elle a fait cette annonce après des discussions avec les organismes de défense des consommateurs.
"Le
Brésil investit en infrastructures touristiques pour les 50 prochaines
années - et pas seulement pour un mois ", a déclaré Juliana Pereira,
responsable du groupe de consommateurs Senacon, alléguant que des
infrastructures touristiques durables aideront plus le Brésil que des
prix "abusifs".
L'organisme gouvernemental du tourisme brésilien,
Embratur, a plusieurs fois mis en garde hôteliers et compagnies
aériennes contre les prix abusifs, qui risquent de tuer pour longtemps
la poule aux oeufs d'or du tourisme alors qu'un des objectifs du Mondial
et de mieux faire connaître le pays à l'étranger.
(AFP)
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