mardi 7 janvier 2014

Pelouses indignes : comment sortir du bourbier ?

Faute de moyens ou de compétences, la solution pourrait venir d’un nouveau type de gazon hybride.
C’est un constat récurrent. La L1 dispose de pelouses pour la plupart indignes d’un grand championnat européen. Le 21 décembre, lors de Saint-Étienne -Nantes, deux joueurs du FCN, Djordjevic et Veigneau, se sont blessés sur la même partie de terrain du stade Geoffroy-Guichard. À cet endroit-là, le plus à l’ombre, le gazon était un bourbier. «On va finir par jouer sur le parking », s’est moqué Christophe Galtier, l’entraîneur stéphanois.
Pour améliorer les choses, le club a décidé de se substituer à l’agglomération de Saint-Étienne Métropole et de prendre lui-même en charge le financement d’un système de chauffage de la pelouse. Pour maintenir la densité et la résistance du tapis végétatif dans les zones les moins exposées au soleil, Paris, Lyon, Lille, Monaco, Marseille, Valenciennes, Nice et Rennes pratiquent, eux, des cures de luminothérapie grâce à des rangées mobiles d’éclairage au sol.
Le PSG s’est même attaché les services de Jonathan Calderwood, élu meilleur jardinier de Premier League en 2009 et 2012 lorsqu’il bichonnait la pelouse d’Aston Villa. Mais une solution plus durable pourrait venir des pelouses hybrides, mélange de sol synthétique et de gazon naturel. Une société française, Natural Grass, est à la pointe de cette technologie révolutionnaire.
Troyes a déboursé 900.000 €, au lieu de un million, prix catalogue, pour servir de test à ce procédé à base d’une couche de fibres synthétiques, liège et sable dans laquelle est enraciné le gazon. De grands clubs européens sont intéressés par cette alternative, notamment Arsenal.
Bertrand Picard, le président fondateur de Natural Grass, assure que « la grande majorité des terrains de l’Euro 2016 sera hybride ». Il affirme même être en contacts « très avancés » avec certains des sites retenus pour accueillir cet événement.

(France football)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.