Lors d'un colloque tenu à Paris, lundi 6 janvier, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, a rappelé qu'elle souhaitait revenir sur le frein que constitue pour l’accès à la pratique sportive le certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive.
"C’est une réforme qui est souhaitée par tous depuis dix ans : médecins du sport, médecins de ville, parents, sportifs amateurs, clubs et fédérations… Mais une réforme difficile à mettre en œuvre, qui suscite bien des interrogations et nous incite à prendre un temps de recul nécessaire. Rien de tel pour renforcer ma détermination et m’inciter à mener ce projet à son terme, en respectant deux conditions : faire preuve de bon sens et préserver la sécurité de tous", a précisé la ministre.
Pour elle, il ne s’agit nullement de supprimer totalement le certificat médical mais simplement d’alléger son rythme annuel, d’allonger sa durée de vie. Valérie Fourneyron a encore précisé : "Il peut être l’occasion de davantage responsabiliser les sportifs sur leur « aptitude" à la pratique », et je ne suis pas opposée à ce que l’examen lors du 1 er certificat, ou après un certain âge, soit plus poussé que ce qu’il est aujourd’hui.
En conséquence, plusieurs pistes pourraient être explorées :
- Garder un certificat médical à des moments clés : première licence sportive ou reprise d’activité après 35 ans par exemple
- Faire renseigner par tout pratiquant et chaque année, un auto-questionnaire, avec des questions simples ; une réponse positive à une des questions déclenche une visite médicale.
- Exploiter au maximum les visites médicales scolaires qui nous garantissent de toucher tous les enfants (visite à 6 ans puis au collège : à l’occasion des vaccinations les enfants son déclarés aptes à la pratique sportive)
- Une simplification pour les associations sportives des établissements scolaires (UNSS-USEP…)
-Les sportifs de haut niveau et les disciplines dites « à risque » seront traités différemment.
"Toutes ces décisions s’effectueront bien sûr dans la concertation, notamment avec l’ordre des médecins", a conclu Valérie Fourneyron.
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