Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) lance officiellement lundi son étude d'opportunité destinée à répondre à une interrogation majeure: pourquoi la France serait candidate à l'organisation des jeux Olympiques d'été en 2024 ?"Tout ne pourra
se faire que lorsqu'on aura répondu à la question: pourquoi la France
serait candidate aux jeux Olympiques", a souligné le président du CNOSF,
Denis Masseglia, dans un entretien à l'AFP.
Le CNOSF, via le
Comité du sport international (CFSI), a mis en place 14 groupes de
travail "mobilisés afin de déterminer s'il est opportun ou non de se
lancer dans une nouvelle aventure olympique".
"Il y a un certain
nombre de paramètres qui se posent, qui vont de la géopolitique au
dossier technique en passant par l'impact économique, sociétal mais le
plus gros intérêt dans une candidature olympique consiste dans
l'héritage sociétal que l'on peut en avoir", a indiqué Masseglia.
L'étude
d'opportunité a 3 objectifs: évaluer l'environnement international
(concurrence, contexte géopolitique, réseaux d'influence), étudier la
faisabilité (sites et infrastructures) et faire émerger des propositions
innovantes pour développer l'impact d'un éventuel projet.
Les
groupes de travail s'intéresseront à des sujets tels que la promotion de
la marque France, le développement territorial, la jeunesse, le
handicap, l'environnement mais aussi la promotion de l'éducation par le
sport et des valeurs olympiques et le développement de la solidarité et
de la coopération internationale.
"Je suis admiratif de la force et de la simplicité du slogan:
'inspirer une génération', qui a fait que les Britanniques ont réussi à
faire évoluer la société avec les jeux Olympiques (en 2012). Le sport
est devenu un élément central de la société britannique. On peut nous
aussi aspirer à ce que la France devienne une nation sportive alors
qu'elle est une nation de sportifs", a poursuivi Masseglia.
Les
résultats de l'étude d'opportunité seront connus à la fin du mois
d'octobre et détermineront la décision de poursuivre ou non la réflexion
sur une éventuelle candidature.
Si la réponse est positive, des
actions de promotion et de communication seront lancées à partir de
novembre "pour préparer l'adhésion nationale".
"On ne peut pas y
aller sans adhésion populaire. Il faut que l'élan soit donné pour que ce
soit un véritable objectif national", a insisté Denis Masseglia.
Une mobilisation nationale serait alors lancée au printemps 2015 avec la mise en place d'actions de financements participatifs.
Selon
le calendrier prévisionnel, le projet devrait être bouclé à l'été 2015.
L'annonce officielle d'une éventuelle candidature n'interviendra pas
avant juin 2015, a rappelé le patron du CNOSF.
Les dépôts de candidature auprès du Comité olympique international doivent être faits au plus tard en septembre 2015.
(AFP)
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