lundi 26 mai 2014

Mondial-2014 - France: la FFF aux petits soins pour les supporteurs

17.000 Français présents au Mondial-2014, création d'une "Casa bleue": la Fédération française de football a mis en place une politique ambitieuse pour attirer et fidéliser les supporteurs de l'équipe de France avec en ligne de mire l'Euro-2016. Il reste encore du chemin à parcourir pour arriver au niveau des grandes nations, suivies à chaque phase finale par des légions de fans. Mais la Coupe du monde au Brésil, une destination qui fait rêver, et la perspective du Championnat d'Europe organisé dans deux ans en France ont donné des idées aux responsables de la "3F" pour tenter de rattraper le retard.

D'ores et déjà, la Fédération se targue d'avoir écoulé 17.000 billets, soit 100% du quota alloué par la Fifa, comme l'a annoncé mercredi Florence Hardouin, directrice générale déléguée en présentant le dispositif mis en place pour les supporteurs au Mondial.

2000 Français sont ainsi attendus à Porto Alegre pour le premier match des Bleus le 25 juin contre le Honduras, 3000 à Salvador face à la Suisse (20 juin) et 5000 au Maracana de Rio de Janeiro pour affronter l'Equateur (le 25 juin).

-"Casa bleue"- Malgré les plus de 9000 km de distance entre la France et le Brésil, l'attrait du pays du football-roi a donc joué à plein. En 2010 ils n'étaient que 6000 Français à s'être procurés des tickets en Afrique du Sud et en 2002 ils étaient 8000 en Corée du sud pour encourager Zidane et sa bande, pourtant champions du monde et d'Europe.

Selon la FFF, 2000 personnes ont acheté les "packages" à 2900 euros qu'elle proposait au grand public comprenant le voyage, l'hébergement et une place pour un match des Bleus.

Mais la grande nouveauté concerne la mise en place d'une "Casa Bleue", sur le modèle de ce que propose la Fédération italienne, sur les lieux des matches à J-1 et les jours de rencontre. Celle de Rio restera "pérenne" tout au long de la compétition.

Il s'agira d'espaces publics et gratuits où les supporteurs français pourront se retrouver. Le coût pour la FFF est de 100.000 euros, un prix raisonnable comparé aux 5,7 millions d'euros de dotation de la Fifa pour sa participation à la Coupe du monde.

- Effacer Knysna - "Nous souhaitions un lieu d'accueil pour nos supporteurs où ils pourront se regrouper le matin du match ou la veille, où il y aura de quoi boire un petit verre, discuter, se rencontrer, a déclaré le président de la FFF Noël Le Graët. Si quelqu'un est un peu perdu, a besoin de renseignement, il y a un lieu sur tous les stades où on joue et à Rio pendant toute la compétition. La volonté c'est que nos supporteurs ne soient pas isolés."

"On s'est inspiré de nos amis italiens qui depuis des années font la +Casa Azzurra+ ou du +Club France+ aux jeux Olympiques, a expliqué Florence Hardouin. L'idée était de pouvoir rassembler les supporteurs, leur offrir un certain nombre de services."

"On a travaillé en écoutant énormément les supporters pour connaître leurs besoins, a-t-elle ajouté. On a fait des groupes de travail, on fera un séminaire le 30 mai. C'est ce qui nous a aussi permis de créer la Tribune des supporteurs depuis quatre matches, où ils peuvent se retrouver, bouger, chanter, être debout sans que cela gêne les autres spectateurs assis, avec une offre commerciale dédiée. L'idée est de créer un engouement et une ferveur."

La FFF tient aussi à effacer le mauvais souvenir de Knysna en 2010 et d'une équipe de France barricadée durant l'ère Domenech. Quatre séances d'entraînement au minimum seront ouvertes au public à Ribeirao Preto, le camp de base des Bleus.

Toutes ces nouveautés doivent servir de base pour enclencher une dynamique en vue de l'Euro-2016, le rendez-vous à ne pas manquer pour le football français.

"Il faut absolument qu'on ait beaucoup de supporteurs dans les stades en 2016, a affirmé Noël Le Graët. C'est un début. On va travailler dès septembre pour que l'équipe de France soit soutenue lors de ses matches amicaux et qu'on soit prêt pour l'Euro. On a souvent fait le reproche sur le manque d'ambiance et d'organisation. On en met une en place, j'espère qu'elle sera convaincante et suivie."

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.