Le président de la Fédération américaine de football, Sunil Gulati, a
conditionné mercredi une candidature de son pays à l'organisation du
Mondial-2026 à une réforme du processus de désignation du pays-hôte par
la Fifa.
"Nous serons peut-être candidat" à l'organisation de la
Coupe du monde 2026, a déclaré M. Gulati lors du Sport Business Summit,
une conférence réunissant à New York des présidents de fédérations
sportives et chefs d'entreprise.
"Mais nous ne serons pas
candidats si les règles ne changent pas", a prévenu le président d'US
Soccer qui fait partie depuis 2013 du comité exécutif de la Fifa.
"Le réglement pour faire acte candidature doit changer, je l'avais déjà dit avant de faire partie du comité exécutif et je le crois encore", a-t-il souligné.
"Le
rapport technique doit avoir plus de valeur. A mes yeux, il faut que
les votes soient rendus public. Il n'y a aucune raison, et le comité international olympique a changé cela, que tous les présidents de
fédération visitent le pays pour voir s'il y a un aéroport, etc", a-t-il
poursuivi.
"Ce n'est pas normal qu'il y ait l'usage de faire des cadeaux, il doit y avoir des limites", a conclu M. Gulati.
La Coupe du monde de football avait été organisée pour la première fois aux Etats-Unis en 1994.
Ils
ont ensuite été candidats à l'organisation de celle de 2022 qui a été
attribuée au Qatar. Ils avaient intitialement été candidats à l'édition
2018, attribuée à la Russie, avant de se retirer.
Depuis, le processus d'attribution de ces deux compétitions a été entaché de rumeurs de corruption et de pression politique.
Le
président de la Fifa Joseph Blatter a ainsi reconnu le 16 mai que
confier l'organisation du Mondial-2022 au Qatar en été avait été une
"erreur", relançant une polémique qui ne cesse d'enfler sur les
conditions de l'attribution de la compétition à l'émirat.
M.
Blatter a évoqué des pressions politiques de la France et de l'Allemagne
pour favoriser le Qatar, accusations rejetées par Paris et Berlin.
(AFP)
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