L'ex-juge internationale Marie-Reine Le Gougne a annoncé lundi à l'AFP qu'elle était candidate à la présidence de la fédération des sports de glace (FFSG), "où tout est sombre et négatif et où les gens ont peur".
"J'ai
pris ma décision au cours de l'hiver. Je vois que rien ne change et que
les résultats ne sont pas brillantissimes, ce qui n'est pas étonnant vu
la politique sportive et l'état d'esprit qui règne à la fédération", a dit Le Gougne.
L'ex-juge de patinage artistique se présente pour la quatrième fois (2004, 2006, 2010, 2014).
"J'ai
de vrais soutiens en interne, ce sont des gens qui ont de vrais
pouvoirs mais je ne les donnerai pas. C'est l'omerta dans cette fédération, les gens ont peur. Les représailles existent ! Je l'ai vécu aussi moi-même".
Le Gougne a été suspendue trois ans par la fédération internationale de ses fonctions de juge après avoir été impliquée dans
le scandale des jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002, avec l'actuel
président de la FFSG, Didier Gailhaguet.
"Après ça, je n'ai plus voulu juger. J'ai trop souffert. Mais moi je n'ai jamais triché à Salt Lake City...", a-t-elle affirmé.
"Avec
tout ce que je me suis pris dans la figure de façon injustifiée, les
gens doivent se dire que je les comprends. Il y a énormément de gens en
souffrance dans cette fédération. Tout est sombre et négatif".
Agée de 53 ans, Marie-Reine Le Gougne a été juge de 1979 à 2002. Elle a fondé la Ligue d'Alsace en 2007.
Depuis 2 ans, elle s'occupe d'un centre de bien-être qu'elle a créé dans Strasbourg.
L'ancien
champion olympique de 2002, Gwendal Peizerat, associé à Philippe
Candeloro et Stanick Jeannette, s'est lui aussi porté candidat à la tête
de la FFSG.
Gailhaguet n'a toujours pas annoncé s'il briguait un nouveau mandat. Les candidatures seront closes le 9 juin.
Les élections auront lieu les 20 et 21 juin à Disneyland-Paris.
(AFP)
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