mercredi 4 juin 2014

Les opérateurs de paris dénoncent une hausse des matches truqués

Une association d'opérateurs de paris sportifs a dénoncé mardi une forte augmentation du nombre de matches truqués dans les championnats européens de football en 2013-2014, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle un député européen a réclamé une "réaction rapide" des instances politiques et sportives.

En examinant les flux financiers, cette association défendant les intérêts du secteur des paris, la Federbet, dont le siège est à Bruxelles, a relevé des anomalies concernant plusieurs centaines de matches.
"De lourds soupçons pèsent sur 460 matches de football européen en 2013-2014 et pour 110 d'entre eux il n'y a aucun doute", a précisé le député européen belge Marc Tarabella au cours d'une conférence de presse tenue en compagnie de responsables de Federbet.
"C'est une augmentation de plus de 20% par rapport aux saisons précédentes", a ajouté l'eurodéputé socialiste.
Le rapport pointe plusieurs championnats, notamment en France, où quatre matches --une rencontre de Ligue 2 et trois de National-- sont épinglés.
En Ligue 2, il s'agit du match CA Bastia-Clermont (1-1) du 6 mai, sur lequel de grosses sommes ont été misées et dont le scénario correspondait à ce qui avait été pronostiqué par de gros parieurs.
La plupart de ces 460 matches n'ont pas fait l'objet d'enquêtes policières ou même disciplinaires de la part des fédérations nationales.
Selon Federbet, l'Italie, la Grèce et de nombreux pays de l'Est sont également touchés par le fléau de la corruption. L'Espagne, qui a mis en place un système de contrôle des matches (sur base des flux financiers générés par les paris) serait par contre épargnée.
Marc Tarabella pointe "la migration de la corruption vers les échelons inférieurs, des compétitions qui attirent moins l'attention et où beaucoup de clubs ont des problèmes financiers".
Le député européen regrette l'attitude des fédérations nationales "qui hésitent souvent à porter plainte, de peur de salir leur compétition. Il faut que les fédérations réagissent très vite pour endiguer ce fléau. Il faut aussi des peines beaucoup plus dissuasives", plaide M. Tarabella.
Ce dernier s'est par contre réjoui de l'attitude de la Fifa, qui a "entendu les arguments du Parlement européen et fera effectuer durant la prochaine Coupe du monde un contrôle strict des flux financiers autour de chaque match".

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.