Le Président de la Confédération africaine de football (CAF), et
vice-président de la Fifa, Issa Hayatou, a démenti dans la nuit de
dimanche à lundi les accusations de corruption du Sunday Times dans le
cadre de l'attribution du Mondial-2022 au Qatar.
Dans un
communiqué de la CAF, M. Hayatou "réfute catégoriquement et formellement
les accusations de corruption portées à son encontre".
"M.
Hayatou n'a jamais reçu de M.(Mohamed) Bin Hammam (alors membre du
Comité exécutif de la Fifa et radié à vie en 2012 pour corruption,
également président de la Confédération asiatique), de l'Émir du Qatar
ou de tout membre de la candidature qatarie de récompenses financières
afin de soutenir la candidature Qatar 2022", assure la CAF, parlant
"d'allégations fantaisistes" et d'"affirmations ridicules".
L'attribution
du Mondial-2022 au Qatar est au centre de nouvelles accusations après
les révélations du Sunday Times affirmant dimanche que le Qatari Mohamed
Bin Hamman aurait versé des pots-de-vin pour s'assurer de soutiens en
vue de la candidature de son pays.
A 8 ans du coup d'envoi de la
Coupe du monde dans le richissime émirat gazier du Golfe persique, la
polémique n'en finit pas de rebondir sur les modalités d'attribution de
la compétition par le comité exécutif de la Fifa, le 2 décembre 2010 à
Zurich.
Le Sunday Times précise être en possession de milliers de
courriels et d'autres documents attestant de présumés versements
d'argent effectués par le Qatarien Mohamed Bin Hammam.
La presse
britannique dénonce un système présumé de corruption ayant abouti à la
désignation du Qatar. L'Angleterre était candidate à l'organisation du
Mondial-2018, confiée à la Russie.
"Le Président de la CAF ne
s'est jamais rendu à une invitation de M. Bin Hammam ni à Doha, ni à
Kuala Lumpur", souligne la CAF à propos des accusations sur "des cadeaux
de valeur (reçus) de la part de M. Bin Hammam" et sur le fait "qu'il
aurait aussi été grandement choyé durant un séjour organisé à Doha en
décembre 2009".
La CAF dément aussi que "M. Bin Hammam, en tant
que Président à l'époque de la commission Goal de la Fifa, aurait fait
bénéficier la Fédération Camerounaise d'un projet à hauteur de 400.000
dollars américains".
"C'est afficher une cruelle méconnaissance du
fonctionnement des instances à la Fifa. Le président d'une commission
ne prend pas de décision unilatérale. Mais de manière collective",
souligne la CAF.
En conclusion, M. Hayatou "estime que ces
accusations sont destinées encore une fois à jeter le discrédit non
seulement sur sa personne mais aussi sur le continent africain de
manière générale".
"Tout comme en 2011, le président Hayatou
attend donc avec impatience ces fameuses preuves telles que décrites par
le Sunday Times" et "se réserve le droit de saisir en justice les
responsables de cette campagne de dénigrement", conclut-elle.
(AFP)
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