Les critères permettant à des joueurs étrangers de jouer sous le
maillot bleu des équipes de France sont changeants selon les sports
collectifs, le basket, le handball ou le volley se montrant par exemple
moins accueillants que le rugby.
- Rugby: selon la règle 8.1 de l'International board (IRB),
l'organe suprême du jeu, un joueur est sélectionnable dans une équipe
nationale s'il n'a pas joué pour une autre sélection, s'il est né dans
ce pays, qu'un de ses parents ou grands-parents y est né ou s'il a
lui-même résidé 36 mois consécutifs sur le territoire. C'est cette
dernière condition qui concerne les Sud-Africains Rory Kockott et Scott
Spedding et le Néo-Zélandais Uini Atonio, appelés dans le groupe des 30
pour préparer les test-matches de l'automne et qui pourraient intégrer
pour la première fois le XV de France contre les Fidji samedi à
Marseille. Ils rejoindraient alors les 11 autres joueurs étrangers
depuis 25 ans à avoir joué sous le maillot frappé du coq.
- En handball, les critères de nationalité sont assez mouvants.
Un joueur peut changer de maillot à condition de ne pas avoir joué de
match officiel pour une autre sélection pendant trois ans. Ce qui est
par exemple le cas du Français Bertrand Roiné, champion du monde avec
les Bleus, qui porte désormais les couleurs du Qatar. Dans l'autre sens,
Andrej Golic, né en Bosnie-Herzégovine d'un père serbe et d'une mère
macédonienne, a porté 149 fois le maillot bleu, mais il était arrivé en
France à 17 ans et il avait finalement obtenu la naturalisation à 24
ans.
Originaire du Kirghizistan, Talant Dujshebaev, l'un des plus
grands joueurs de tous les temps, a porté, après la chute de l'Union
soviétique, les maillots de l'équipe unifiée (CEI), de la Russie et de
l'Espagne.
- En volley-ball, une fois naturalisé, il faut en principe
attendre deux ans pour jouer pour un autre pays, à moins d'un accord
exprès de l'ancienne fédération.
Deux ans, c'est ainsi le temps qu'avait dû attendre le pointu
franco-canadien Sébastien Ruette pour évoluer avec la France lors de la
Ligue mondiale 2006, où il avait terminé meilleur marqueur.
Franco-Camerounais, Eric Ngapeth, le père d'Earvin, la star actuelle du
volley tricolore, avait lui aussi joué pour ses deux pays: international
camerounais d'abord, à la fin des années 70, avant de faire le bonheur
de l'équipe de France dans les années 80 (220 sélections). Plus
récemment, le Brésilien Rafael Redwitz, marié avec une Française, avait
participé à l'Euro-2013 avec les Bleus. Naturalisé français un an
auparavant, il avait disputé la Copa America 2007 avec les Auriverde.
- En basket-ball, être naturalisé est le critère de base pour
jouer en équipe de France, sachant qu'une équipe nationale n'a le droit
d'aligner qu'un seul joueur naturalisé pour une compétition donnée. Il y
a eu des naturalisations de convenance dans plusieurs équipes
européennes ces dernières années, mais pas en France. Trois Américains
devenus Français après des années dans l'Hexagone ont joué pour l'équipe
de France: Skeeter Jackson, le père de l'actuel international français
Edwin Jackson, 38 sélections à la fin des années 80 ; Crawford Palmer,
alias "le Boulanger", naturalisé à 23 ans, sélectionné 47 fois en bleu à
la fin des années 90 ; et Tariq Kirksay, 29 sélections dans les années
2000.
(AFP)
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