jeudi 26 mars 2015

JO 2024: pour Hidalgo, "plus la peine d'attendre pour le plaisir d'attendre"

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a admis mercredi auprès de l'AFP avoir "accélér(é) le calendrier et la décision" sur l'engagement de Paris dans une candidature olympique, car sa "conviction est forgée" et que ce n'est "plus la peine d'attendre pour le plaisir d'attendre".

"C'est vrai que ce qui s'est passé en janvier, les attentats, la marche du 11 janvier avec ces milliers, ces millions de personnes qui se sont mobilisées, l'écho que ça a eu dans le monde (...) le besoin d'espoir d'une jeunesse, le besoin aussi de se sentir inclus, ces éléments-là m'ont poussée à accélérer le calendrier et la décision", a-t-elle affirmé.
"Ce n'est plus la peine d'attendre pour le plaisir d'attendre. Moi ma conviction elle est forgée et je souhaite la faire partager par le plus grand nombre, de Parisiens, de Franciliens et de Français, et donc j'estime qu'on n'a pas à ce stade à perdre de temps. Il faut qu'on s'engage résolument dans la construction d'une candidature efficace, qui tire toutes les leçons des échecs passés et qui s'engage pleinement avec cette idée : le sport comme facteur d'inclusion et le sport comme message à la jeunesse", a-t-elle ajouté.
Anne Hidalgo a annoncé en février que le Conseil de Paris se prononcerait en avril sur la candidature de Paris, alors que le calendrier initial prévoyait une décision en juin. Elle a présenté lundi aux maires d'arrondissements un voeu leur proposant d'engager pleinement la candidature de Paris.
Le groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) au Conseil de Paris a regretté la semaine dernière cette accélération du calendrier.
"La seule candidature coûte au bas mot entre 60 et 100 millions d'euros, soit plus du double du budget d'investissement de la Ville de Paris dédié au sport (stades, gymnases, piscines), qui s'élève à 46 millions d'euros en 2015. Comment justifier de tenir les Parisiennes et les Parisiens à l'écart d'un débat qui les concerne en premier lieu ?", s'est interrogé le coprésident du groupe David Belliard dans un communiqué.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.