La France et la Corée du Sud, en concurrence pour l'organisation du
Mondial féminin de football en 2019, seront départagées par la FIFA
jeudi à Zurich.
L'attribution de ce Mondial constituera évidemment
un grand coup d'accélérateur pour cette discipline dans le pays
organisateur. En France surtout, où le foot féminin sort de plus en plus
de l'anonymat.
"Un projet historique": lors de la remise du dossier de candidature français à la Fifa, le président de la fédération (FFF) Noël Le Graët avait résumé en trois mots l'importance de l'organisation de cette épreuve en France.
Encore
confidentiel dans l'Hexagone il y a 20 ans, le football a pris
récemment chez les filles une vraie dimension d'excellence, dans la
vague des résultats de l'Olympique Lyonnais (double champion d'Europe en
2011 et 2012) et de l'équipe de France (4e du Mondial 2011 et des
JO-2012, 3e au classement Fifa).
"Le principal point fort de notre
candidature c'est que tous les voyants sont au vert pour une Coupe du
monde en France. C'est vraiment le moment opportun", a plaidé Brigitte
Henriques, secrétaire générale et N.2 de la FFF, en charge du foot
féminin et elle-même ancienne internationale A, interrogée par l'AFP.
"On
arrive à remplir des stades avec l'équipe de France, qui fait
régulièrement plus de 12.000 spectateurs. On a des diffusions télé sur
l'équipe nationale, qui est passée de la 8e à la 3e place au classement
Fifa, et sur la première division. On en est à 83.000 licenciées, une
augmentation de presque 35.000 en quatre ans", ajoute-t-elle.
- L'effet 'à domicile' -Le
dossier français comporte neuf stades, à choisir parmi 11 sites, dont
Paris (stade Jean Bouin). Le match d'ouverture et la finale seraient
disputés dans le nouveau stade de Lyon.
"On a présenté un dossier
de qualité, avec un beau maillage, avec des stades qui accueilleront
l'Euro-2016, des stades qui sont ceux de clubs de Ligue 1, avec des
jauges adaptées. La France a déjà montré ses grandes compétences dans
l'organisation de ce type de grandes compétitions", a encore expliqué
Mme Henriques, qui sera jeudi à Zurich en compagnie de Noël Le Graët.
L'enjeu
de la décision du comité exécutif de la Fifa est aussi sportif:
l'équipe de France, en pleins progrès, pourrait bénéficier de l'effet "à
domicile", comme les garçons en 1998.
La Corée du Sud, seulement
18e au classement Fifa, n'est pas une grande nation du football féminin,
contrairement à la Corée du Nord ou au Japon.
Mais le pays est,
comme la France, rompu à l'organisation de grandes épreuves sportives.
Et surtout, la Corée pourrait bénéficier de la rotation entre
continents, après un Mondial-2011 en Allemagne et une édition 2015 au
Canada.
"Ca, c'est surtout valable chez les garçons. Chez les
filles ça l'est moins. On est confiant, on a présenté un beau dossier
technique, mais on sait que c'est un vote et qu'on ne peut rien
prévoir", prévient Brigitte Henriques, espérant que l'intérêt du Japon
pour l'édition 2024 pèsera aussi dans la balance.
(AFP)
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