Le président de la fédération internationale de cricket (ICC) Mustafa Kamal, empêché de remettre le
trophée de vainqueur de la Coupe du monde à l'Australie après avoir
affirmé qu'un match avait été "arrangé", a démissionné mercredi.
"Je
viens de démissionner. Je ne suis plus président de l'ICC", a déclaré
le Bangladais Kamal à des journalistes à Dacca, trois jours après la fin
de la Coupe du monde de cricket remportée par l'Australie à domicile à
Melbourne face à la Nouvelle-Zélande.
"La principale raison de ma
démission est que je ne peux pas travailler avec ceux qui peuvent agir
de manière anticonstitutionnelle et illégale", a-t-il expliqué.
Kamal
a affirmé avoir reçu l'ordre de s'excuser pour avoir déclaré que le
quart de finale du Mondial, remporté par l'Inde aux dépens du
Bangladesh, avait été "arrangé".
"Je ne vais pas retirer ma
déclaration parce que c'était le sentiment de 160 millions de
personnes", a-t-il affirmé, se référant à la population du Bangladesh.
Ses allégations ont été contestées par David Richardson, le chef de l'exécutif au sein de l'ICC.
Refusant
de s'excuser, Mustafa Kamal a été privé de son "droit", en tant que
président de l'ICC, de présenter le trophée aux vainqueurs. Ce privilège
est revenu à l'Indien Narayanaswami Srinivasan, qui a été hué lors de
la cérémonie.
"Seul le président de l'ICC a le droit de présenter
le trophée lors des événements mondiaux organisé par l'ICC", a indiqué
Kamal.
Mercredi, le président de l'ICC avait attaqué Narayanaswami
en le jugeant "pourri" et affirmé se "sentir mal rien qu'à prononcer
son nom". "Si cet homme est en charge du cricket, comment sera géré le
cricket à terme ?", s'était-il questionné.
Le rôle de Kamal s'est
réduit à des missions protocolaires depuis que l'Indien a été nommé en
2014 président du conseil d'administration de l'ICC.
Interrogé
par l'AFP, l'un des porte-paroles de l'ICC a indiqué "ne pas avoir reçu
d'information" à propos de la démission de M. Kamal et s'est refusé à
tout commentaire.
(AFP)
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