La candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2024 n'a pas vocation à
servir d'"opération de prestige communal" à la capitale, a déclaré
jeudi Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France.
La
commission permanente du Conseil régional débattait de son adhésion à
l'association d'étude Ambition olympique et paralympique, qui doit
préfigurer une candidature de Paris, et de la cotisation afférente de
500.000 euros. La Ville de Paris doit en faire de même lundi.
Si
le groupe UMP a voté "pour" cette adhésion, Valérie Pécresse a souligné
ne "pas supporter que Mme Hidalgo (maire PS de Paris) s'arroge le titre
de porteuse du projet" car ce n'est pas "Paris et le désert francilien!"
"Si
c'est une opération de prestige communal, on n'en sera pas", lui a
assuré M. Huchon, affirmant au passage que "l'Etat et le mouvement
sportif étaient très solidaires de la Région" dans la vision d'une
candidature collective.
"Cette candidature n'est possible que
tripartite (Etat, Région, Ville de Paris, pour la partie politique,
ndlr), absolument. D'autant que nous avons construit et financé les
grands équipements", a-t-il souligné.
Il s'agit du Vélodrome
national de Saint-Quentin-en-Yvelines, du Golf national de Guyancourt,
de la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne, sans
parler des infrastructures plus anciennes comme le Stade de France,
Roland-Garros et Paris-Bercy.
Les écologistes d'EELV, membre de la
majorité régionale, ont voté contre l'adhésion, exprimant leur
"scepticisme sur l'intérêt pour les Franciliens et la Région de
s'inscrire dans ce projet pour un événement d'Etat lorsqu'on a du mal à
financer les équipements sportifs de proximité".
Une séance
exceptionnelle du conseil régional se tiendra mi-mai pour débattre sur
le fond. Bernard Lapasset, président du Comité français du sport
international (CFSI) et de cette association ad hoc, y participera.
Au
Conseil de Paris aussi, le positionnement de Mme Hidalgo questionne.
Chef de l'opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet a relevé "deux
problèmes": d'abord, "c'est un sujet Grand Paris et Anne Hidalgo veut
capter le sujet pour elle, cela suscite l'agacement y compris d'élus de
gauche (...) l'autre problème est la façon dont le politique s'est mis
en avant" au lieu d'être "discret, uni, et en soutien du mouvement
sportif".
"La qualité d'une candidature, c'est la collégialité, le
grand consensus qui est en train de se faire entre des acteurs publics
(...) la seule chose qui peut gagner ou perdre, c'est la candidature", a
déclaré jeudi matin Jean-François Martins (ex-Modem), adjoint aux
Sports, marquant une inflexion de l'exécutif parisien.
(AFP)
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