Des peines allant jusqu'à un an de prison ferme ont été requises
mercredi contre sept prévenus d'une vingtaine d'années, poursuivis pour
une rixe à Paris entre supporters avant un match Paris FC - Red Star du
championnat National (3e division).
Le 5 septembre 2014 en fin de
journée, une rixe impliquant une cinquantaine d'individus a éclaté dans
le XIIIe arrondissement de Paris, avant un match entre les deux équipes
au stade Charléty.
Retranchés dans le square Hélène-Boucher, des
"ultras" du Red Star subissent une attaque en règle menée par un groupe
munis de béquilles, de fumigènes et de bouteilles. Certains assaillants
scandent "PFC hooligans", certains font un salut nazi. Au moins quatre
blessés sont dénombrés, dont deux se verront prescrire des incapacités
totales de travail de deux et trois jours.
Après la rixe, une
photo montrant 14 personnes paradant visages masqués avec une écharpe du
Red Star volée à l'un des supporters du club de Saint-Ouen avait été
publiée sur internet.
Présenté comme meneur du groupe, l'un des
prévenus, âgé de 24 ans, connu de la police et interdit de stade s'est
défendu à la barre en expliquant que "tout le monde a jeté et reçu des
objets". Chemise noire, barbu, cheveux ras derrière et sur les côtés, il
a assuré qu'il avait été "soulagé" quand il a appris que l'un de ses
adversaires, qu'il avait visé avec un fumigène, n'avait pas perdu un
oeil.
Il a immédiatement été interrompu par la présidente qui lui a rappelé des SMS qu'il avait envoyés qui, loin de révéler une
inquiétude, exprimaient plutôt une satisfaction pour ce geste.
"Ca n'a aucun lien avec le football", a-t-il concédé sous le feu roulant des questions de la présidente,
qui demandait si le "contentieux" invoqué par le prévenu ne pouvait
"pas se régler autrement qu'à coups de barre de fer et de saluts nazis".
Le
parquet a requis deux ans dont un avec sursis contre le principal
prévenu, un an ferme contre un autre, en état de récidive légale, et un
an de prison, dont six mois avec sursis contre les cinq autres.
A l'issue des plaidoiries de la défense, le tribunal correctionnel de Paris devrait mettre son jugement en délibéré.
(AFP)
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