Le président de la commission de la Fifa chargée de proposer des
réformes sera "nommé très prochainement", a indiqué une source proche de
la Fifa mardi, mais ce ne sera pas l'ex-secrétaire général de l'ONU
Kofi Annan, selon sa Fondation.
Ce groupe de travail composé de
dix membres et un président doit se mettre vite au travail afin de
présenter "un rapport succinct" sur les projets de réformes lors du
prochain comité exécutif qui se tiendra en septembre.
Dans
cette optique, le président de ce groupe "doit être nommé très
prochainement", selon cette source. Cette personnalité indépendante sera
nommée "par le président Blatter et les confédérations", a précisé
cette source.
Alors que son nom a été un temps évoqué, Kofi Annan
"n'a pas été approché formellement et n'a pas l'intention d'élargir le
champs de ses activités déjà très chargées", a expliqué mardi à l'AFP un
représentant de sa fondation.
Les dix autres membres de cette
commission seront nommés par les confédérations, les quatre plus
importantes (UEFA, CAF, Concacaf et Confédération asiatique) nommant
chacune deux membres. "Chacune des quatre grandes confédérations
pourrait ainsi nommer un membre issu du monde du football et un autre
venant de l'extérieur. Essayons d'avoir une sorte de panachage", a
ajouté la même source.
M. Blatter, qui a affirmé qu'il ne se
représenterait pas le 26 février lors de l'élection d'un nouveau
président, a annoncé parmi les réformes prioritaires une limitation du
cumul de mandats du président (Blatter est lui-même en poste depuis
1998, son 5e mandat), et un contrôle plus poussé de la probité des
membres du comité exécutif par des enquêtes d'éthique et la publication de leurs rémunérations.
Ces réformes devraient entrer en application "dès leur adoption par les 209 pays membres de la Fifa", a indiqué la même source.
Mais
la rémunération de M. Blatter, qui quittera son poste au soir du
congrès, ne devrait finalement jamais être connue. Interrogé lundi par
des journalistes pour savoir s'il était d'ores et déjà prêt à rendre
publique sa rémunération, M. Blatter a une fois de plus botté en touche:
"Cette décision ne concerne pas uniquement le président de la Fifa,
mais tous les officiels concernés", a-t-il dit.
Selon un ancien
responsable de la Fifa parlant sous couvert de l'anonymat, "l'Europe
n'est pas la seule à s'inquiéter de ces réformes". "Pratiquement tous
les présidents de confédération ont des raisons de vouloir édulcorer ces
réformes", a-t-il dit.
"Certains s'inquiètent légitimement de
savoir comment les réformes vont marcher et être appliquées. D'autres
sont inquiets pour leur propre poste. La campagne va durer longtemps,
presque certainement au-delà du congrès électif et ce sera une dure
bataille. Il y aura des tentatives pour édulcorer ces mesures", a-t-il
encore souligné.
(AFP)
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