La construction d’une infrastructure dédiée au sport et à la culture est en projet à Marseille, probablement dans le 15e arrondissement.
À la traîne en termes d’infrastructures sportives et culturelles,
Marseille et sa métropole pourraient bien rattraper leur retard dans les
années à venir.
Après le pas de géant que la capitale européenne
de la culture fera en 2013, cette marche en avant pourrait se poursuivre
par la construction d’une aréna, une infrastructure multifonctions
dédiée aux spectacles sportifs et culturels qui pourrait voir le jour
sur la zone Euromed 2, à proximité du marché aux puces, dans le 15e
arrondissement.
Un projet bien avancé, porté par des décideurs
économiques grâce à la Chambre de commerce et d’industrie Marseille
Provence mais aussi, entre autres, par Jean-François Caujolle.
L’organisateur de l’Open 13 répète depuis de nombreuses années que son
tournoi de tennis risque de disparaître s’il ne déménage pas dans une
infrastructure plus performante que l’actuel Palais des sports et ses
5000 places.
"Notre Palais des sports est vieillissant et inadapté, reconnaît Maurice Di Nocera, adjoint aux grands événements et aux grands équipements à la ville de Marseille. Il
date de 1988 et nous avons besoin d’une salle beaucoup plus
fonctionnelle, plus moderne et plus grande. Je soutiens ce projet
d’aréna qui se ferait lors de la prochaine mandature."
"Dans une ville, l’infrastructure génère de l’attractivité,
précise Lionel Maltese, maître de conférence à l’université
d’Aix-Marseille et consultant en stratégie et marketing événementiel
sportif. C’est important pour Marseille qui se trouve entre Nice,
qui va avoir l’Allianz Riviera (stade de foot de 30000 places mais
adapté à d’autres événements) et Montpellier, avec son aréna et son
stade de rugby tout neufs. La structure peut créer du lien social et du
business. L’avantage de Marseille, c’est qu’elle se trouve sur une zone
de chalandise plus grande que Montpellier et Nice."
Des concerts d’envergure internationale
La
nouvelle salle marseillaise comprendrait de 8.000 à 15.000 places selon
les configurations et accueillerait des événements sportifs et des
concerts d’envergure internationale. Marseille en est privée depuis
longtemps, faute de structures adaptées.
"L’aréna, c’est forcément du sport de niveau planétaire comme des rencontres de NBA ou de NHL, poursuit Lionel Maltese. Ce sera possible à Marseille qui est une grande ville, alors que Montpellier et Nice n’y arrivent pas pour l’instant."
Des ambitions partagées par le président de Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli. "Il ne faut pas avoir peur de parler de compétitions des territoires, explique-t-il. Ce
concept d’aréna me séduit et j’ai envie de le porter. Ce doit être un
projet métropolitain. Nous allons avoir un stade Vélodrome neuf, un
équipement muséal top niveau, un Vieux-Port rénové, il ne manque plus
que l’aréna. Aujourd’hui, si on veut par exemple avoir la Coupe Davis,
il faut une telle structure. Elle sera à l’échelle de la nouvelle
métropole et de son 1,8 million d’habitants."
Alors que le
projet d’une aréna à Lyon vient de capoter, la cité phocéenne semble
avoir une place à prendre dans une Europe du Sud où les grandes villes
espagnoles et italiennes font de moins en moins peur. Et dans des
secteurs, le sport et la culture, où elle est de plus en plus crédible.
(Source : La Provence)
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