Jean Rottner, maire de Mulhouse, et Eric Schweitzer, son
adjoint aux sports, ont apporté leur soutien au président du FC Mulhouse (CFA),
qui s’était montré très agacé du montant de la
subvention du conseil régional d'Alsace à son club, treize fois inférieure à celle du
RC Strasbourg, également en CFA (45.000 euros contre 600.000).
"L’an passé, le conseil régional a clairement pris position pour Strasbourg, dont le projet sportif était plus avancé, avec des hommes qui ont su plaider sa cause, développe le premier magistrat dans le colonnes de L'Alsace. Aujourd’hui, le FCM est engagé dans une véritable dynamique. Il y a un sport-études, de véritables résultats chez les jeunes, doublés d’une réussite sportive en équipe première, avec des recrues extérieures et des ressources locales. Depuis quelque temps, nous sommes intervenus de manière forte auprès de la région Alsace, en lui disant qu’il y a un projet sportif, une réussite sportive, et qu’il serait bien de reconsidérer la chose. Après avoir lu hier l’interview d’Alain Dreyfus, j’ai appelé dès la première heure Philippe Richert [président du conseil régional] pour lui dire qu’il serait bien de reconsidérer la situation du FCM, en lien avec nous et le club. Je lui ai dit que la population mulhousienne suivait ce dossier de près et qu’il devait aller dans le sens de l’engagement qu’il avait pris envers le club mulhousien. Je lui ai donc demandé de rencontrer à nouveau au plus vite les dirigeants du FCM pour engager le dialogue, dans la finalité de viser un soutien supplémentaire, comme la région l’a fait avec les SR Colmar".
Dans une interview donnée à L'Alsace et publiée le 18 mars, Alain Dreyfus, président du FC Mulhouse, s'estimait insatisfait de l'aide octroyée à son club par la conseil régional, qui passait de 20.000 à 45.000 euros : "Cela représente 7% du montant alloué au Racing [club de Strasbourg], alors que les deux clubs évoluent dans le même championnat. Ce n’est pas normal. Cela fausse le championnat, avec un club qui reçoit treize fois plus que les deux autres de la même région. Bien sûr, Strasbourg est la capitale et le club phare. En rendez-vous avec M. Richert, j’avais demandé 250.000 euros, 100.000 pour la Marque Alsace, 100.000 de billetterie et 50.000 pour les jeunes. Mais toute cette affaire montre l’évident favoritisme bas-rhinois. On parle d’Alsace unie, de conseil unique, mais M. Richert propose avant tout un "Grand Bas-Rhin", avec la complaisance d’élus mulhousiens ou haut-rhinois, soucieux de ne pas compromettre leur statut personnel. Je suis le seul à défendre Mulhouse !"
"[M. Richert] veut nous convaincre que le Racing ne touche "que" 200.000 euros et que 400.000 sont dévolus au centre de formation. Mais ce centre n’est qu’une vue de l’esprit, puisqu’il n’existe pas ! Le FCM est le seul club alsacien qui aligne trois équipes de jeunes au plus haut niveau national. Ça, c’est incontestable ! Après, M. Richert nous dit que Strasbourg compte deux fois plus d’habitants. Très bien, alors nous devrions avoir 300.000 euros de subvention, non ? Enfin, Sarre-Union, une bourgade de 3.500 habitants, qui n’a pas d’équipe de jeunes au niveau national et ne collabore avec aucun sport-études, reçoit la même subvention que nous ! Il y a un évident favoritisme bas-rhinois, une rupture manifeste de l’égalité des citoyens devant les charges publiques. Je tiens à préciser que je n’ai rien contre le Racing ou Sarre-Union, qui sont des clubs amis. Mais je ne peux pas être d’accord avec M. Richert… Il ferait mieux de jouer l’humilité comme le nouveau pape."
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