Deux jours de débats, forcément passionnés, des
intervenants au fait du sujet (malgré l’absence en dernière
minute de Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais)
: les premiers états généraux du sport féminin en équipe
ont permis de balayer bien des sujets, autour de cette grande
question : pourquoi, à performances égales, les sportives
n’ont-elles pas la même reconnaissance que leurs homologues
masculins ?
Les réponses proposées ont souvent dépassé le cadre sportif.
"On se heurte à nos vieilles traditions patriarcales", expliqua
Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports
(1997-2002). Pour elle, "les choses bougent, parce que les
femmes ont été les chercher". Comme Anny Courtade, présidente
du RC Cannes (volley-ball), habituée depuis tant
d’années à mener ces combats. "Les femmes ne sont pas une
sous-race, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas d’égalité, à
compétences égales. Les solutions viendront de nous, les obstacles
sont faits pour être contournés." Même au prix d’un
rallongement du chemin à parcourir, que mesurent bien les
sportives de haut niveau invitées à prendre part aux débats.
Comme la basketteuse internationale Edwige Lawson-Wade
qui, au terme du prochain Euro en France (15-30 juin), prendra
sa retraite sportive pour occuper la vice-présidence de la
Ligue féminine. "J’ai envie que le sport féminin et le basket
en particulier continuent à avancer. Quand on donne au
grand public l’occasion de voir nos matches, il accroche tout
de suite." L’exemple des Braqueuses aux Jeux de Londres,
mais aussi du handball et du football féminins, est de ce point
de vue frappant.
Ces états généraux ont été l’occasion de poser les premiers
jalons. De nouer des relations entre des disciplines sportives
aux problématiques communes mais qui n’avaient guère eu
l’occasion de se rencontrer. Et qui vont maintenant faire
cause commune, pour peser davantage auprès des politiques
et des décideurs.
(Source : L'Equipe)
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