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"Depuis dix ans, le coût des matchs de football a été multiplié par vingt, c'est un truc démentiel. Aujourd'hui, la subvention [municipale] au club sert à financer le district et la Fédération française de football. Elle ne sert plus à organiser le club, ses activités."
Stéphane Gatignon au Sénat, le 13 mai 2013 Copyright : JD Lesay |
"Pour un maire, surtout à un an des échéances électorales, la question du mouvement sportif, c'est un moyen de tenir les réseaux en ville, c'est un moyen d'avoir des interlocuteurs qui ensuite vont avoir des adhérents qui avec un peu de chance vont voter pour nous. Aujourd'hui, tout ça est brouillé, on ne fonctionne plus de cette façon-là."
"Aujourd'hui, l'argent de la politique de la ville va dans les services municipaux pour gérer le quotidien. Peu d'argent va dans les associations locales, mais plutôt dans des structures qui travaillent sur les questions d'insertion au niveau national et régional qui prennent la part du lion du financement des politiques de la ville. On a monté un genre d'usine à gaz générale, où il y a beaucoup de gens qui vivent de ça, des structures qu'il faut faire vivre. On a une grosse association régionale, voire nationale, qui fait de l’insertion, et l'an dernier une grosse part de ce qui allait aux associations est allé à cette association parce qu'elle était en difficulté financière. Pour ne pas fermer boutique, une partie des financements de la politique de la ville est allée dans cette association pour régler la gestion courante à Paris. Que reste-t-il pour les sports et l'initiative ? Finalement assez peu de choses."
"Quand je vais à l'assemblée générale de l'office municipal des sports, putain, c'est vachement dur ! Ce sont des vieux qui distribuent des coupes. Il y a un enjeu de pouvoir autour de la présidence de l'OMS. Peut-être faut-il supprimer tous les présidents en France ?..."
Encouragé par cette liberté de ton, Jean-Pierre Passe-Coutrin, adjoint aux sports de Sarcelles, y est allé de son couplet contre les autorités du football : "Une rature sur une feuille de match, c'est 35 euros d'amende. J'ai été président de club, j'ai arrêté !"
... Bientôt imité par François Pupponi, maire de Sarcelles : "Le sport est le seul moyen de réunir les communautés, l'école ne jouant plus ce rôle. Mais je n'ai pas le sentiment que la FFF ait bien compris l'intérêt du football dans les quartiers."
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