Avec le troisième titre de champion de France
de son histoire remporté hier par le Paris-SG (après
1986 et 1994), la capitale totalise désormais quatre
titres depuis la création de l’épreuve, en 1932-1933,
le Racing (1936) ayant précédé de cinquante ans le
PSG au palmarès. Au total des victoires en championnat,
Paris ne vient qu’au huitième rang des villes
françaises, derrière Saint-Étienne (10 titres), Marseille
(9), Nantes (8), Lyon et Monaco (7), Bordeaux
et Reims (6), à égalité avec Nice et Lille. De création récente par rapport à ses rivaux, le PSG,
né en 1970, se situe également en deçà de la performance
de six clubs qui, dans la même période (1970-
2013), ont obtenu respectivement sept titres (Lyon),
six (Marseille, Nantes), cinq (Bordeaux, Monaco) et
quatre (Saint-Étienne).
En termes de victoires finales dans une compétition
nationale, la part de Paris en championnat est nettement
inférieure à son empreinte dans les deux Coupes
nationales, au palmarès desquelles les clubs de
Paris apparaissent vingt-six fois (23 en Coupe de
France, 3 en Coupe de la Ligue). Là, si le PSG s’y taille
la part du lion, avec onze Coupes (8 de France, 3 de
la Ligue), le poids de Paris est dû au palmarès des premières
années, quand les équipes parisiennes
(Red Star, Olympique, CASG, CAP, Club Français, Racing)
dominaient le football national et trustaient les
succès en Coupe : quinze avant 1950, les onze autres
étant l’oeuvre du PSG. Ne pas oublier non plus le lieu
des finales : Paris les joue… à domicile.
Comparée
aux palmarès des quatre grands championnats européens,
la place de la capitale n’est pas si exceptionnellement
basse.
L’Espagne est un cas un peu à part, tant le poids du
Real y est important. Ses trente-deux titres, plus les
neuf de l’Atlético permettent à Madrid d’occuper la
première place, loin devant Barcelone, à qui le Barça
a offert samedi sa vingt-deuxième couronne.
L’Allemagne est à l’opposé. Si Berlin (Blau-Weiss,
Viktoria, Hertha) a obtenu cinq titres avant 1935, il
n’en a plus gagné depuis cette date lointaine, mais
cette anomalie s’explique en grande partie par l’histoire
politique de l’Allemagne et de sa capitale.
Vu de Paris, Londres est souvent citée en exemple
pour la formidable densité de ses clubs professionnels
(6 en Premier League cette saison). Il n’empêche
que les clubs de la capitale britannique n’ont été
champions qu’à dix-neuf reprises (13 pour Arsenal,
4 pour Chelsea, 2 pour Tottenham) depuis la création
du championnat professionnel, il y a cent vingt-cinq
ans. Liverpool (27 titres, 18 pour les Reds, 9 pour
Everton) et Manchester (23, dont 20 pour United) ont
fait mieux que la capitale du royaume.
La situation de Rome est assez comparable à celle de
Paris. Historiquement, la Serie A est dominée par les
clubs du nord de l’Italie. Les deux clubs romains totalisent
cinq titres (3 pour la Roma, 2 pour la Lazio), un
score infime par rapport aux trente-six Scudetti de
Milan (18 pour l’AC Milan, 18 pour l’Inter) et aux
trente-sept de Turin (29 pour la Juve, 8 pour le Torino).
(Source : L'Equipe)
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