lundi 13 mai 2013

Ligue 1 : seulement le 4e sacre national pour une équipe parisienne

Avec le troisième titre de champion de France de son histoire remporté hier par le Paris-SG (après 1986 et 1994), la capitale totalise désormais quatre titres depuis la création de l’épreuve, en 1932-1933, le Racing (1936) ayant précédé de cinquante ans le PSG au palmarès. Au total des victoires en championnat, Paris ne vient qu’au huitième rang des villes françaises, derrière Saint-Étienne (10 titres), Marseille (9), Nantes (8), Lyon et Monaco (7), Bordeaux et Reims (6), à égalité avec Nice et Lille. De création récente par rapport à ses rivaux, le PSG, né en 1970, se situe également en deçà de la performance de six clubs qui, dans la même période (1970- 2013), ont obtenu respectivement sept titres (Lyon), six (Marseille, Nantes), cinq (Bordeaux, Monaco) et quatre (Saint-Étienne).

En termes de victoires finales dans une compétition nationale, la part de Paris en championnat est nettement inférieure à son empreinte dans les deux Coupes nationales, au palmarès desquelles les clubs de Paris apparaissent vingt-six fois (23 en Coupe de France, 3 en Coupe de la Ligue). Là, si le PSG s’y taille la part du lion, avec onze Coupes (8 de France, 3 de la Ligue), le poids de Paris est dû au palmarès des premières années, quand les équipes parisiennes (Red Star, Olympique, CASG, CAP, Club Français, Racing) dominaient le football national et trustaient les succès en Coupe : quinze avant 1950, les onze autres étant l’oeuvre du PSG. Ne pas oublier non plus le lieu des finales : Paris les joue… à domicile.
Comparée aux palmarès des quatre grands championnats européens, la place de la capitale n’est pas si exceptionnellement basse. L’Espagne est un cas un peu à part, tant le poids du Real y est important. Ses trente-deux titres, plus les neuf de l’Atlético permettent à Madrid d’occuper la première place, loin devant Barcelone, à qui le Barça a offert samedi sa vingt-deuxième couronne. L’Allemagne est à l’opposé. Si Berlin (Blau-Weiss, Viktoria, Hertha) a obtenu cinq titres avant 1935, il n’en a plus gagné depuis cette date lointaine, mais cette anomalie s’explique en grande partie par l’histoire politique de l’Allemagne et de sa capitale. Vu de Paris, Londres est souvent citée en exemple pour la formidable densité de ses clubs professionnels (6 en Premier League cette saison). Il n’empêche que les clubs de la capitale britannique n’ont été champions qu’à dix-neuf reprises (13 pour Arsenal, 4 pour Chelsea, 2 pour Tottenham) depuis la création du championnat professionnel, il y a cent vingt-cinq ans. Liverpool (27 titres, 18 pour les Reds, 9 pour Everton) et Manchester (23, dont 20 pour United) ont fait mieux que la capitale du royaume. La situation de Rome est assez comparable à celle de Paris. Historiquement, la Serie A est dominée par les clubs du nord de l’Italie. Les deux clubs romains totalisent cinq titres (3 pour la Roma, 2 pour la Lazio), un score infime par rapport aux trente-six Scudetti de Milan (18 pour l’AC Milan, 18 pour l’Inter) et aux trente-sept de Turin (29 pour la Juve, 8 pour le Torino).

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.