samedi 11 mai 2013

Litige LFP/Monaco : le Rocher veut bien discuter... si la ligue retire sa délibération

Après leur échange houleux du 3 mai dernier, Noël Le Graët et Dimitri Rybolovlev viennent de réamorcer un dialogue. Ce jour-là, le président de la Fédération française de football, descendu en Principauté pour négocier, avait demandé une compensation de 200 millions d’euros au président et propriétaire de l’ASMonaco, à verser sur cinq ou six ans, pour lever l’obligation qui lui est faite de déménager le siège de son club sur le territoire français avant le 1er juin 2014. Furieux, le milliardaire russe avait quitté la pièce après seulement dix minutes d’échanges en adressant à Le Graët quelques jurons.
Depuis, les deux hommes ne se parlaient plus. Mais la situation pourrait s’apaiser. Selon L'Equipe, Le Graët a en effet adressé, mardi, un courrier à Rybolovlev pour lui proposer la tenue d’une réunion, le 22 mai prochain, entre toutes les parties concernées par cet épineux dossier (FFF, Ligue, UCPF – le syndicat des clubs – et ASM). Vendredi 10 mai, en début d’après-midi, le patron du club monégasque lui a répondu, également par courrier. Il veut bien discuter, mais à certaines conditions. "Afin de pouvoir accepter votre proposition de réunion, écrit-il, nous sommes dans l’obligation de vous demander que la décision de la LFP du 21 mars 2013 (qui oblige Monaco à avoir son siège en France pour le priver de ses avantages fiscaux et sociaux) soit annulée au préalable. Vous comprendrez qu’il est très difficile, voire impossible, pour nous de discuter d’un sujet aussi important et fondamental quand une épée de Damoclès pèse au-dessus de notre tête. En outre, nous vous saurions gré de bien vouloir nous fournir plus d’informations sur le contenu de la solution amiable évoquée dans votre courrier. Une fois nos demandes exaucées, nous serons prêts à expliquer notre position et écouter vos idées lors d’une réunion."
Noël Le Graët n’entend pas faire annuler la décision du 21 mars d’ici au 22 mai. Il souhaite simplement qu’un engagement soit pris en ce sens par la Ligue en cas d’accord global avec les dirigeants monégasques. "Il est possible de régler l’ensemble des litiges au même moment, assure le président de la FFF. Si Monaco veut à tout prix que l’annulation de la décision de la Ligue soit effective avant le 22 mai, la réunion n’aura pas lieu. Mais je suis confiant. Je crois toujours que les problèmes finissent par s’arranger. Je peux comprendre Monaco, mais il y a une crise partout en Europe. Les temps ont changé. Tout comme la perception que l’on peut avoir des paradis fiscaux..."

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.