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samedi 31 août 2013

19.188 spectateurs inaugurent le nouveau stade Jean-Bouin

« CE N’EST PAS le stade d’une équipe du bas de tableau. » Dans son discours d’avant-match, Bertrand Delanoë a gentiment mis la pression sur Thomas Savare, le président du Stade Français. Ardent défenseur du projet Jean-Bouin, le maire de Paris ne voulait pas rater le premier match dans ce stade, « véritable objet d’art réalisé par un artiste ». Un hommage à l’attention de l’architecte Rudy Ricciotti, dont la réalisation a bluffé les dix-neuf mille spectateurs présents hier soir à Jean-Bouin. « Esthétique, fonctionnel, écologique » : Delanoë a souligné combien « la maison du rugby », comme il surnomme l’enceinte flambant neuve de la porte d’Auteuil, est une réussite.
Bien sûr, tout ne fut pas parfait. Une inauguration essuie toujours les plâtres. Un car régie qui a du mal à trouver sa place sur le parvis, des reporters stressés parce que les liaisons ont du mal à être établies avant le coup d’envoi relèvent de l’anecdote. Hier soir, le public parisien n’avait d’yeux que pour son stade, tandis que ceux de Max Guazzini venaient d’essuyer quelques larmes en évoquant le souvenir de son vice-président, notre confrère Thierry Gilardi, décédé en 2008, et dont la tribune portera le nom. La plaque commémorative,dévoilée en présence des principaux dirigeants du rugby français, déclencha les premiers applaudissements de la soirée. Les suivants furent pour les quatre parachutistes de l’équipe de France militaire, lâchés dans le ciel pour un atterrissage impeccable au centre du terrain, accueillis aux cris de « Paris ! Paris ! » Un tifo géant descendit ensuite des gradins juste avant le début de la rencontre.On pouvait y voir les portraits de Gilardi et Guazzini avec cette phrase : « Ils ont écrit le début de l’histoire, écrivons la suite…» Jules Plisson donne alors le coup d’envoi dans une ambiance de fiesta que le Stade Français n’a jamais connu à Jean-Bouin. Deux minutes plus tard, Julien Dupuy vise les poteaux roses et inscrit les premiers points, sur pénalité. La suite de l’histoire est en marche.

(Source : L'Equipe)

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