Par crainte des sanctions, les clubs européens ont réduit leurs pertes en 2012

AVANT MÊME sa mise en application, le fair-play financier produit manifestement ses premiers effets. Hier à Monaco, en marge du tirage au sort de la Ligue Europa, Gianni Infantino, le secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA), a annoncé que la situation comptable du football du Vieux Continent était envoie d’amélioration. « Il y avait 1,7 milliard d’euros de pertes pour les clubs européens de Première Division en 2011, il y en a 1,1 milliard en 2012, soit une diminution de 36% en un an, a-t-il révélé. Ces pertes qui s’enrayent, c’est une première en six ans.Parfois, il y a de bonnes nouvelles. » Selon lui, cette soudaine sagesse « montre concrètement les effets du fair play financier ». On peut le croire, car les clubs qui participent aux Coupes d’Europe doivent désormais présenter leurs bilans comptables à l’UEFA. Et ils risquent des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion des compétitions européennes, dès la fin de saison, s’ils n’équilibrent pas à peu près leurs comptes. Le Paris-SG est prévenu. « Pour Paris, comme pour d’autres, on verra la décision qui sera prise par la commission indépendante de contrôle des clubs, a enchaîné hier Michel Platini, le président de l’UEFA. En mai, on aura les premières décisions. » Pour s’en sortir indemne, le club parisien devra convaincre que les recettes qui lui permettent opportunément d’éponger ses lourdes pertes, via un contrat d’image avec Qatar Tourism Authority, ne sont pas juste un moyen de contourner les nouvelles règles en vigueur. « Le Qatar dit : la promotion du tourisme par le PSG, c’est 200 M€, a poursuivi Platini. Ils sont dans leur plein droit en argumentant comme ça. Moi, qu’est-ce que j’en sais ? Je ne suis pas spécialiste. C’est aux experts, au panel indépendant, de dire si c’est conforme ou pas. Est-ce qu’il s’agit de parties liées ? C’est une discussion intéressante, car, comme le dit Jean- Claude Blanc (le directeur général du PSG), c’est un modèle économique qui n’a jamais existé. »

(Source : L'Equipe)