«DANS CE TYPE de manifestation, l’hébergement est une garantie du succès.» La phrase est
de Christian Estrosi, le maire de Nice, ville hôte de la
septième édition des Jeux de la
francophonie, qui se sont achevés hier. Si on applique ce raisonnement à la lettre, le constat
est sans appel. Car c’est peu de
dire que les treize délégations
logées quai Infernet sur le El
Venizelos, un ferry loué par la
Société nationale Corse Méditerranée à la compagnie grecque Anek Lines, ne garderont
pas un bon souvenir de leur séjour. «Un bateau de pêche plus
qu’un paquebot» ; «pire qu’un
hôtel lowcost» ; «dans un état
déplorable» : voilà un aperçu de
l’écoeurement d’athlètes déçus
de l’accueil, comme du faible
engouement des Niçois.
Mauvaises odeurs, promiscuité, manque d’aération et de
lumière, absence de ménage et
de Wi-Fi à bord : rien n’est épargné aux organisateurs. Le plus
embêtant, c’est le bruit, affirme le sprinteur David Alerte.
« La moindre douche inonde
toute la chambre», ajoute le triple sauteur Yoann Rapinier.
Ceux logés dans les cités universitaires ne s’estiment pas
chanceux pour autant. « La
nourriture, c’est tous les jours
poisson, viande et haricots»,
grogne l’athlète sénégalais,
Mamadou Kassé Hann.
Directement visé, Bernard
Maccario, le directeur général
des Jeux, reconnaît qu’il y a eu
« des mauvaises surprises
à l’arrivée du bateau, en termes
d’hygiène et de restauration».
Mais il assume «une solution
qui s’est décidée assez tard» et
dont le coût n’est pas loin du
million d’euros. La faute au limogeage, début avril, de son
prédécesseur, Frédéric Jugnet.
Celui-ci défendait un projet alternatif pour pallier le manque
de chambres universitaires. Il
avait obtenu la privatisation
d’un village de vacances situé à
La Colle-sur-Loup, soit à moins
de vingt kilomètres de Nice
mais sur la communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis, et non sur celle de Nice
Côte d’Azur. Une option que
«personne n’a soutenue», dixit
Maccario, alors qu’elle avait été
retenue en 2009 lors des
Championnats de France universitaires d’athlétisme. «Ce
sont des jeunes, ils doivent apprendre à se préparer dans des
conditions un peu plus difficiles
que celles auxquelles ils sont
habitués », a déclaré Michel
Dach, chef de la délégation
française. Comme tous ses collègues, lui logeait à l’Hyatt Regency
(Source : L'Equipe)
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