lundi 16 septembre 2013

Jeux de la Francophonie : polémique autour du logement des athlètes

«DANS CE TYPE de manifestation, l’hébergement est une garantie du succès.» La phrase est de Christian Estrosi, le maire de Nice, ville hôte de la septième édition des Jeux de la francophonie, qui se sont achevés hier. Si on applique ce raisonnement à la lettre, le constat est sans appel. Car c’est peu de dire que les treize délégations logées quai Infernet sur le El Venizelos, un ferry loué par la Société nationale Corse Méditerranée à la compagnie grecque Anek Lines, ne garderont pas un bon souvenir de leur séjour. «Un bateau de pêche plus qu’un paquebot» ; «pire qu’un hôtel lowcost» ; «dans un état déplorable» : voilà un aperçu de l’écoeurement d’athlètes déçus de l’accueil, comme du faible engouement des Niçois.

Mauvaises odeurs, promiscuité, manque d’aération et de lumière, absence de ménage et de Wi-Fi à bord : rien n’est épargné aux organisateurs. Le plus embêtant, c’est le bruit, affirme le sprinteur David Alerte. « La moindre douche inonde toute la chambre», ajoute le triple sauteur Yoann Rapinier. Ceux logés dans les cités universitaires ne s’estiment pas chanceux pour autant. « La nourriture, c’est tous les jours poisson, viande et haricots», grogne l’athlète sénégalais, Mamadou Kassé Hann. Directement visé, Bernard Maccario, le directeur général des Jeux, reconnaît qu’il y a eu « des mauvaises surprises à l’arrivée du bateau, en termes d’hygiène et de restauration». Mais il assume «une solution qui s’est décidée assez tard» et dont le coût n’est pas loin du million d’euros. La faute au limogeage, début avril, de son prédécesseur, Frédéric Jugnet. Celui-ci défendait un projet alternatif pour pallier le manque de chambres universitaires. Il avait obtenu la privatisation d’un village de vacances situé à La Colle-sur-Loup, soit à moins de vingt kilomètres de Nice mais sur la communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis, et non sur celle de Nice Côte d’Azur. Une option que «personne n’a soutenue», dixit Maccario, alors qu’elle avait été retenue en 2009 lors des Championnats de France universitaires d’athlétisme. «Ce sont des jeunes, ils doivent apprendre à se préparer dans des conditions un peu plus difficiles que celles auxquelles ils sont habitués », a déclaré Michel Dach, chef de la délégation française. Comme tous ses collègues, lui logeait à l’Hyatt Regency

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.