La
ville de Strasbourg a annoncé lundi 16 septembre qu'elle allait permettre aux
patients ayant souffert d'un cancer de pratiquer gratuitement une
activité sportive afin de réduire le risque de récidive, élargissant
ainsi son dispositif de "sport sur ordonnance" lancé fin 2012.
La
procédure, qui a bénéficié jusqu'à présent à plus de 300 patients
traités pour obésité ou diabète, va être élargie aux personnes ayant été
traitées pour un cancer du côlon ou du sein, a indiqué le Dr Alexandre
Feltz, conseiller municipal délégué à la santé, lors d'une conférence de
presse destinée à dresser un premier bilan de l'opération.
"Plusieurs
études le montrent: faire régulièrement du sport permet aux personnes
ayant été traitées pour un cancer, et désormais en rémission, de
diminuer le risque de récidive de 30 à 50%", selon le Dr Feltz.
Lancé
en novembre 2012 par la municipalité (PS) de Strasbourg, l'Agence
régionale de santé et le régime local d'assurance-maladie, notamment, le
dispositif de "sport sur ordonnance" vise à inciter les malades à faire
du sport, en leur donnant accès gratuitement à certaines activités -
marche en club, vélo, natation, gymnastique douce... -, tout en étant
encadrés par un éducateur sportif.
Plus de 120 médecins généralistes strasbourgeois participent à l'opération en prescrivant des activités sportives.
Les
bénéficiaires présents lundi lors de la conférence de presse ont
témoigné de l'efficacité de la démarche: Bernard Sermesant, patient de
59 ans souffrant d'hépatite, a ainsi expliqué avoir perdu plus de 40
kilos en dix mois, grâce à une pratique régulière de la natation et du
vélo.
"Avant, quand mon médecin me disait de faire du sport, je
le prenais pour un fou, je pensais que ce n'était pas pour moi!" a
raconté ce quinquagénaire, qui, comme beaucoup d'autres bénéficiaires, a
souligné que la gratuité des activités proposées a joué un rôle
déterminant dans sa conversion au sport.
Selon le Dr Feltz,
l'opération a contribué à "faire sortir de chez lui" un public
fragilisé, issu à 50% de quartiers défavorisés et qui, parfois, "ne
faisait plus grand chose" du fait des difficultés liées à la maladie.
Quelque
70% des patients ne savaient ni nager ni faire du vélo avant d'être
pris en charge par un éducateur sportif, a souligné l'élu.
Au vu
de ce bilan, les promoteurs du projet ont décidé de le renforcer. Le
budget annuel va ainsi passer de 160.000 à 200.000 euros, dont la moitié
sera apportée par la municipalité, et un deuxième poste d'éducateur
sportif sera créé.
(Source : AFP)
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