Le président de Perpignan Basket, que les clubs de Ligue 2 féminine
ont annoncé vouloir boycotter en raison de sa réintégration dans cette
division après avoir été rétrogradé en Championnat régional (6e
division) pour mauvaise gestion financière, a dit "vouloir faire
respecter le droit"."
"Je peux comprendre le boycott mais je ne
l'accepte pas", a déclaré à l'AFP Hervé Régior, le président de la
section professionnelle du club catalan pour qui si "la Ligue avait fait
son travail en juin, le championnat se ferait normalement".
Vendredi,
les clubs de Ligue féminine 2 ont annoncé leur intention de boycotter
le club de Perpignan, que la Fédération française de basket-ball (FFBB) a
décidé d'engager dans cette division, estimant que l'image du
basket-ball féminin était "souillée par la présence... d'un club à
l'origine d'une énorme distorsion de concurrence, avec des dettes
publiques et privées incommensurables", de l'ordre ou proches de 2
millions d'euros.
"Nous, on va faire respecter le droit. On a
gagné au tribunal (administratif de Montpellier, ndlr) le droit de
jouer. J'ai toute confiance en la Fédération pour faire appliquer le
règlement", a insisté le président, qui dit que "les clubs qui
respecteraient le boycott s'exposent à des sanctions financières et
sportives".
Dans un communiqué commun, les clubs de LF2 ont
rappelé qu'ils étaient soumis à des obligations de "rigueur et prudence
budgétaire", des contraintes qu'ils acceptent mais qui, selon eux, ne
s'appliquent pas à Perpignan. Cependant, M. Régior a rappelé que le club
disposait d'un budget de 800.000 euros, dont seulement un quart de
subventions des collectivités territoriales.
Demi-finaliste du
championnat de Ligue féminine la saison passée, Perpignan Basket devait
disputer le week-end des 16 et 17 novembre son premier match de
Championnat au Havre "mais le président de ce club m'a fait dire, alors
que j'avais commencé les réservations d'hôtel, que sa salle n'était pas
disponible... avant que j'apprenne qu'il était l'un des signataires du
boycott".
"Je ne comprends pas que les présidents de club ne
respectent pas les lois de la République", a-t-il poursuivi, en notant
que le club de Graffenstaden a d'ores et déjà annoncé des difficultés de
transport pour se rendre à Perpignan.
Le premier entraînement de
l'équipe professionnelle du Perpignan Basket est prévu dimanche
après-midi sous la direction de l'entraîneur François Gomez.
(AFP)
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