lundi 11 novembre 2013

Basket féminin : le président de Perpignan "veut faire respecter le droit" face au boycott

Le président de Perpignan Basket, que les clubs de Ligue 2 féminine ont annoncé vouloir boycotter en raison de sa réintégration dans cette division après avoir été rétrogradé en Championnat régional (6e division) pour mauvaise gestion financière, a dit "vouloir faire respecter le droit"."

"Je peux comprendre le boycott mais je ne l'accepte pas", a déclaré à l'AFP Hervé Régior, le président de la section professionnelle du club catalan pour qui si "la Ligue avait fait son travail en juin, le championnat se ferait normalement".
Vendredi, les clubs de Ligue féminine 2 ont annoncé leur intention de boycotter le club de Perpignan, que la Fédération française de basket-ball (FFBB) a décidé d'engager dans cette division, estimant que l'image du basket-ball féminin était "souillée par la présence... d'un club à l'origine d'une énorme distorsion de concurrence, avec des dettes publiques et privées incommensurables", de l'ordre ou proches de 2 millions d'euros.
"Nous, on va faire respecter le droit. On a gagné au tribunal (administratif de Montpellier, ndlr) le droit de jouer. J'ai toute confiance en la Fédération pour faire appliquer le règlement", a insisté le président, qui dit que "les clubs qui respecteraient le boycott s'exposent à des sanctions financières et sportives".
Dans un communiqué commun, les clubs de LF2 ont rappelé qu'ils étaient soumis à des obligations de "rigueur et prudence budgétaire", des contraintes qu'ils acceptent mais qui, selon eux, ne s'appliquent pas à Perpignan. Cependant, M. Régior a rappelé que le club disposait d'un budget de 800.000 euros, dont seulement un quart de subventions des collectivités territoriales.
Demi-finaliste du championnat de Ligue féminine la saison passée, Perpignan Basket devait disputer le week-end des 16 et 17 novembre son premier match de Championnat au Havre "mais le président de ce club m'a fait dire, alors que j'avais commencé les réservations d'hôtel, que sa salle n'était pas disponible... avant que j'apprenne qu'il était l'un des signataires du boycott".
"Je ne comprends pas que les présidents de club ne respectent pas les lois de la République", a-t-il poursuivi, en notant que le club de Graffenstaden a d'ores et déjà annoncé des difficultés de transport pour se rendre à Perpignan.
Le premier entraînement de l'équipe professionnelle du Perpignan Basket est prévu dimanche après-midi sous la direction de l'entraîneur François Gomez.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.