"Ce sport est fait comme ça. Il a gardé des relents du monde amateur.Avant, les équipes nationales
étaient prioritaires sur les clubs,
car les joueurs n’étaient pas payés
(pas professionnels) et leur salaire , c’était la sélection .
Aujourd’hui, on a conservé ce
principe et les clubs n’ont pas
leur mot à dire. Dès lors, nous dirigeants,
nous subissons les règlements.
C’est une aberration. Je le
dis depuis des années. Mais c’est
comme ça... Peut-être même
qu’un jour, on en arrivera à un système
où les clubs paieront les
joueurs sans qu’ils aient le droit
de compter sur eux durant toute
la saison. Ce n’est pas exclu.
"Ensuite,
on vous sort de grands plans sur
la comète à propos des difficultés
financières des clubs. Mais ces
problèmes sont logiques : quand
on vous enlève la moitié du "personnel"
sans le rémunérer en
contrepartie et que vous devez
payer des joueurs supplémentaires
pour compenser les absences,
cela crée fatalement des soucis financiers
pour certains clubs.
"À mon sens, la Ligue nationale
et la Fédération française ne
vont pas bien. Le rugby en général,
non plus, car il ne prend pas
les bonnes décisions ; il en prend
dans l’urgence. Prenez l’exemple
des JIFF (joueurs issus des filières
de formation). On nous dit que
c’est pour protéger le XV de France.
C’est n’importe quoi, car un
JIFF n’est pas forcément français
et, accessoirement, un joueur
étranger, qui évolue en France depuis
trois ans (non international
dans son pays d’origine, ndlr), est
sélectionnable chez les Bleus
sans être JIFF." Mourad Boudjellal, président du RC Toulon.
(La Provence)
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