LE «H» COMME ON L’APPELLE est
devenu un fief du handball français.
Le nouveau-né (cinq ans de
présence parmi l’élite) a franchi
très vite les étapes, démontrant
tous ses savoir-faire avec l’organisation
réussie à deux reprises
des finales de la Coupe de la Ligue
(2010, 2012) et du premier Final
Four de la Coupe EHF la saison
dernière au palais des sports de
Beaulieu (5 000 spectateurs).
En
matière d’organisation, le club
présidé par Gaël Pelletier entre ce
soir dans une autre dimension à la
halle XXL du parc des expositions,
une salle inaugurée en octobre,
grande coquille vide mais adaptable
à toutes sortes de manifestations.
«On avait en tête l’idée,
explique le président, de pouvoir
faire un match ici assez rapidement.
Au départ, nous songions à
poser notre candidature pour l’organisation du prochain
Final Four
de l’EHF mais, à cette période-là,
les Fleuralies occupaient la halle.
La venue de Paris en cette fin
d’année semblait, alors, l’occasion
idéale.»
Encore fallait-il que les collectivités
locales relèvent, elles aussi, le
défi, qu’elles donnent les autorisations
et, surtout, qu’elles assurent
le poids financier d’une telle organisation.
Un «contrat» qui répondait
à leur volonté si l’on en croit
l’adjointe aux sports, Marie-Françoise
Clergeau. «Les sports collectifs
de haut niveau ont explosé à
Nantes ces dernières années avec
le FC Nantes, de retour en football,
deux équipes masculines et féminines
de hand et de volley et le
basket masculin alors que nos
équipements ne sont pas forcément
adaptés, voire vieillissants.
Une salle (4 000 places) verra le
jour en banlieue de Nantes en
2015. Le palais des sports de Beaulieu sera
rénové et sa capacité portée
à 5 400 spectateurs. Et puis il y
a la salle XXL. Nous aurions pu
faire le choix d’une grande Arena
mais l’investissement, 110 millions
d’euros, et son coût d’entretien
(2 millions par an) n’étaient pas
raisonnables.»
D’une capacité de 9400 places
– 10 000 un peu plus tard ? –
l’outil, pour sa première dans le
sport, a fait l’objet de toutes les attentions.
«C’est une organisation
lourde, reconnaît Marie-Françoise
Clergeau, puisqu’il faut monter les
tribunes, respecter des normes
sanitaires, installer des panneaux,
créer des espaces VIP. Le montant
d’une telle organisation s’élève à
394.000euros.» Mais l’investissement
n’est pas sans lendemain
puisque la ville de Nantes qui s’est
portée candidate pour le Mondial
2017 en France entend faire, sur un
coup, la preuve de son efficacité.
«C’est une sorte de répétition, un
numéro zéro si j’ose dire, ajoute
l’élue. On veut convaincre la Fédération française de handball.
»
Le club, lui, se frotte les mains.
Toutes les places –10 à 35 euros –
avaient été pratiquement vendues avant
que les campagnes de
communication ne soient lancées.
Contre le PSG Hand, il accueille également
1 500 VIP qui représentent 220
entreprises.
(L'Equipe)
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