En visite en Colombie, la ministre française des Sports, Valérie
Fourneyron, a prôné lundi à Bogota la poursuite d'une "diplomatie
sportive", afin de promouvoir l'insertion sociale des enfants, toujours
victimes du conflit armé.
"Le sport est un outil qui a de grandes
vertus pour la paix", a affirmé Mme Fourneyron à l'AFP, après avoir
visité durant deux jours des installations sportives à Medellin,
Apartado et dans la capitale.
Premier employeur étranger en
Colombie, la France doit aussi miser sur "la force du sport", "la
possibilité à partir d'une diplomatie sportive d'accompagner des projets
de développement", a-t-elle insisté.
La ministre veut concentrer
la coopération de la France dans les "territoires les plus fragiles" du
pays afin d'être "plus présent en terme de prévention des enfants
vis-à-vis des guérillas".
Le pays latino-américain en proie à un
conflit interne, qui a mêlé des guérillas comme les Forces armées
révolutionnaires de Colombie (Farc), des milices paramilitaires et des
gangs criminels, faisant plusieurs centaines de milliers de morts en un
demi-siècle.
Selon les autorités, les Farc, qui ont ouvert des
négociations de paix en 2012, ont recruté quelque 13.000 mineurs depuis
le lancement de la rébellion armée il y a 49 ans.
"Notre but est
qu'il y ait plus d'enfants qui soient scolarisés grâce au sport et qui
aient des perspectives d'avenir, plus de confiance en eux", a poursuivi
Mme Fourneyron.
Selon la ministre, la France pouvait participer à
l'émergence d'une culture "du haut niveau" et de l'excellence" en
Colombie, qui a raflé un record de huit médailles aux derniers Jeux
olympiques.
Un projet d'accord-cadre de coopération
franco-colombienne devrait aboutir d'ici l'an prochain avec le
développement d'"échanges sportifs", dans le domaine de la formation des
entraîneuer et des éducateurs, a-t-elle indiqué.
La ministre a
enfin salué la percée du rugby grâce au succès de "French Flair", une
association d'anciens internationaux français, venus promouvoir ce sport
en Amérique latine.
En moins d'un an, plus de 70 communes de Colombie, où la fédération de rugby reste encore assez confidentielle, et quelque 300 enfants ont adopté le ballon ovale.
(AFP)
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