Le nouveau président du CIO Thomas Bach tente d'imprimer sa marque
sur l'institution olympique, en lui donnant un an pour initier plusieurs
réformes, notamment rendre plus souple le processus de candidatures des
villes pour les JO.
Lors
d'une conférence de presse téléphonique trois mois après son élection,
l'avocat d'affaires allemand est revenu mercredi sur les grandes idées
qu'il avait émises durant la campagne à la présidence et qu'il entend
désormais concrétiser.
L'une des priorités chères au champion
olympique de fleuret par équipes 1976 est de revoir le processus de
candidatures afin d'inciter les villes à éviter des dossiers trop formatés, rédigés sur les conseils de
consultants sachant maîtriser parfaitement tous les arcanes olympiques,
et qui au final se ressemblent tous.
"Actuellement, nous posons
des centaines de questions techniques au tout début des candidatures de
telle manière que cela ne laisse pas de place à l'originalité. Si on
pose des questions techniques précises, on obtient les réponses que les
gens pensent que vous voulez entendre", a souligné Thomas Bach.
"Nous
devrions plutôt demander comment ils pensent que les Jeux pourraient
s'inscrire dans leur environnement naturel et social, et dans un plan
viable économiquement sur le long terme", a-t-il ajouté.
Mais il aimerait voir les six villes déjà en lice pour les Jeux d'hiver de 2022 - Oslo, Stockholm, Cracovie
(Pologne), Lviv (Ukraine), Almaty (Kazakhstan), et Pékin - en tenir
compte: "Je les ai encouragées à aller dans ce sens et ne pas suivre des
modèles tout faits, à prendre des initiatives par elles-mêmes, avoir
confiance en leurs propres idées et leur propre projet et à partager
cela avec nous".
Thomas Bach, qui présidera pour la première fois
la réunion de la commission exécutive du CIO mardi à Lausanne, a convié
les membres de celle-ci dans un hôtel des bords du Léman dès le
lendemain pour un échange d'idées sur les chantiers olympiques à
entreprendre.
Le débat sur cet "agenda olympique 2020" comme il
l'appelle sera étendu à tous les membres du CIO réunis en session à
Sotchi avant le coup d'envoi des Jeux d'hiver le 7 février. Puis des
commissions et des groupes de travail plancheront sur les idées retenues
pour les traduire en recommandations ou décisions.
"Si tout se
passe bien à la fin de l'année prochaine, nous aurons cet +agenda
olympique 2020+ prêt", a souligné le patron du CIO.
Une autre idée
qui sera discutée est la possibilité de lancer un canal de télévision
olympique. "Il y a un désir pour une telle chaîne car nous savons que
les sports olympiques n'ont pas beaucoup de couverture entre les Jeux et
qu'ils ont besoin d'avoir de la promotion", a expliqué Thomas Bach.
Face
à la multiplication des championnats en tout genre, à des Jeux
Européens dont la première édition se tiendra en 2015 à Bakou aux "World
United Games" (Championnats du monde unis) dont rêve le président de
l'association des fédérations internationales sportives Marius Vizer,
Thomas Bach a réitéré que devait primer "l'unicité des Jeux Olympiques".
Autrement
dit, aucune de ces manifestations ne devra menacer les JO. Un
calendrier recensant toutes les compétitions régionales ou
internationales organisées dans une année est en train d'être établi, avec l'idée de mieux les coordonner et de préserver la santé des athlètes en évitant de surcharger leur programme.
(AFP)
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