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vendredi 6 décembre 2013

Thomas Bach tente d'imprimer sa marque sur le CIO en lançant les réformes

Le nouveau président du CIO Thomas Bach tente d'imprimer sa marque sur l'institution olympique, en lui donnant un an pour initier plusieurs réformes, notamment rendre plus souple le processus de candidatures des villes pour les JO.

Lors d'une conférence de presse téléphonique trois mois après son élection, l'avocat d'affaires allemand est revenu mercredi sur les grandes idées qu'il avait émises durant la campagne à la présidence et qu'il entend désormais concrétiser.
L'une des priorités chères au champion olympique de fleuret par équipes 1976 est de revoir le processus de candidatures afin d'inciter les villes à éviter des dossiers trop formatés, rédigés sur les conseils de consultants sachant maîtriser parfaitement tous les arcanes olympiques, et qui au final se ressemblent tous.
"Actuellement, nous posons des centaines de questions techniques au tout début des candidatures de telle manière que cela ne laisse pas de place à l'originalité. Si on pose des questions techniques précises, on obtient les réponses que les gens pensent que vous voulez entendre", a souligné Thomas Bach.
"Nous devrions plutôt demander comment ils pensent que les Jeux pourraient s'inscrire dans leur environnement naturel et social, et dans un plan viable économiquement sur le long terme", a-t-il ajouté.
Mais il aimerait voir les six villes déjà en lice pour les Jeux d'hiver de 2022 - Oslo, Stockholm, Cracovie (Pologne), Lviv (Ukraine), Almaty (Kazakhstan), et Pékin - en tenir compte: "Je les ai encouragées à aller dans ce sens et ne pas suivre des modèles tout faits, à prendre des initiatives par elles-mêmes, avoir confiance en leurs propres idées et leur propre projet et à partager cela avec nous".
Thomas Bach, qui présidera pour la première fois la réunion de la commission exécutive du CIO mardi à Lausanne, a convié les membres de celle-ci dans un hôtel des bords du Léman dès le lendemain pour un échange d'idées sur les chantiers olympiques à entreprendre.
Le débat sur cet "agenda olympique 2020" comme il l'appelle sera étendu à tous les membres du CIO réunis en session à Sotchi avant le coup d'envoi des Jeux d'hiver le 7 février. Puis des commissions et des groupes de travail plancheront sur les idées retenues pour les traduire en recommandations ou décisions.
"Si tout se passe bien à la fin de l'année prochaine, nous aurons cet +agenda olympique 2020+ prêt", a souligné le patron du CIO.
Une autre idée qui sera discutée est la possibilité de lancer un canal de télévision olympique. "Il y a un désir pour une telle chaîne car nous savons que les sports olympiques n'ont pas beaucoup de couverture entre les Jeux et qu'ils ont besoin d'avoir de la promotion", a expliqué Thomas Bach.
Face à la multiplication des championnats en tout genre, à des Jeux Européens dont la première édition se tiendra en 2015 à Bakou aux "World United Games" (Championnats du monde unis) dont rêve le président de l'association des fédérations internationales sportives Marius Vizer, Thomas Bach a réitéré que devait primer "l'unicité des Jeux Olympiques".
Autrement dit, aucune de ces manifestations ne devra menacer les JO. Un calendrier recensant toutes les compétitions régionales ou internationales organisées dans une année est en train d'être établi, avec l'idée de mieux les coordonner et de préserver la santé des athlètes en évitant de surcharger leur programme.

(AFP)

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