Apprendre aux sportifs les bases des relations internationales pour
développer les réseaux et servir les projets de l'hexagone: c'est le
projet lancé cette semaine par le Comité national olympique français
(CNOSF) avec en tête, forcément, une candidature aux Jeux.
Isabelle
Lamour, Jean-Philippe Gatien, Didier Gailhaguet... La première
promotion d'étudiants a fait sa rentrée cette semaine sous la houlette
de Bernard Lapasset, patron de la cellule diplomatique du CNOSF.
Autour
de l'immense table du conseil d'administration, au 6e étage du
"bateau", la Maison du sport français à la vue imprenable sur le Stade
Charlety, ils étaient une petite vingtaine -- ex-athlètes, présidents,
élus ou cadres de fédérations -- à plancher lundi et mardi sur le
"parcours ambition internationale" concocté par Lapasset.
Secrétaire
général de la fédération française de tennis, Bernard Giudicelli a
adhéré au programme pour aider la FFT "à assumer le rôle international
que lui procure le statut d'organisatrice d'un des quatre grands
chelems".
Isabelle Lamour, nouvelle présidente de la fédération
française d'escrime, s'est engagée pour "bien comprendre les mécanismes,
les sphères d'influence, pour avoir les clés pour porter les
candidatures à l'international."
Victoriano Mellero, directeur de
cabinet de Noël Le Graët, président de la fédération française de
football (FFF) cherche pour sa part des outils pour répondre aux
multiples "sollicitations de fédérations étrangères" et continuer à
"exporter le savoir-faire français" en matière de foot, de formation en
particulier.
Les motivations sont diverses
mais le but ultime est commun: "servir le sport français, lui permettre
de rayonner à l'international avec unité", précise Mellero.
Une
vision partagée par tous, de Didier Gailhaguet, président de la
fédération des sports de glace (FFSG), aux ex-champions Marie-Jo Pérec
(athlétisme) et Jean-Philippe Gatien (tennis de table), en passant par
les Directeurs techniques nationaux (DTN) et cadres fédéraux triés sur
le volet.
Bernard Lapasset et son équipe du Comité français du
sport international (CFSI) leur avait choisi des intervenants de tous
horizons pour cette première session qui sera suivie de trois autres
avant la mi-2014.
Claude Revel, déléguée interministérielle à
l'intelligence économique, est venue parler des démarches de veille, de
création de réseaux. Denis Simonneau, directeur des relations
internationales de GDF-Suez, a parlé stratégie internationale dans le
monde économique. Terence Burns, patron d'une agence d'accompagnement de
candidatures sportives, a partagé son expérience sur les succès de
Pékin-2008, Vancouver-2010 ou Sotchi-2014.
"Il faut organiser des
réseaux comme on le fait dans beaucoup d'autres secteurs", note Bernard
Lapasset, président de l'International board, l'organe mondial du rugby.
Instigateur de deux candidatures victorieuses, la Coupe du monde
2007 en France et l'introduction du rugby à 7 au programme olympique,
il revendique de préparer "la préfiguration des outils nécessaires à une
candidature olympique de la France".
Les Jeux, de fait, étaient dans tous les esprits des "étudiants".
"Ce
serait la récompense de tout le monde", estimait Lapasset, "la cerise
sur le gâteau", pour Isabelle Lamour, "le rêve de voir le futur stade de
Roland-Garros accueillir les JO à l'instar de Wimbledon", imaginait
Bernard Giudicelli.
Alors, les Jeux à Paris en 2024 ou 2028 ? Du
rêve à la réalité, il y a un grand pas. La première promo en relations
internationales du sport a au moins débuté ses travaux pratiques.
(AFP)
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